Coopération cellulaire entre les deux types d'immunité
Le plus important en quelques mots
Dans ce résumé, tu en apprendras plus sur l'importance des lymphocytes T4. Tu en apprendras aussi d'avantage sur le rôle des lymphocytes T auxiliaires et la manière dont ils agissent. À la fin, tu seras capable d'expliquer comment et pourquoi les T4 sont essentielles à l'immunité acquise humorale et à l'immunité acquise cellulaire.
La réponse immunitaire des lymphocytes T4
Les lymphocytes T4 sont des cellules essentielles à l'immunité acquise. Cependant, contrairement aux formes actives et différenciées des lymphocytes T8 et aux lymphocytes B, elles ne s'attaquent pas directement aux pathogènes ou aux cellules infectées. Leur mode d'action est un peu différent.
1. Formation 2. Maturation 3. Activation par double reconnaissance 4. Multiplication et différentiation 5. Sécretion d'IL-2
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Formation, maturation et activation
Comme les lymphocytes T8, elles sont formées dans la moelle osseuse, et maturent dans le thymus. Toujours comme les T8, elles sont activées via les CPA par double reconnaissance.
- Reconnaissance de l'épitope
- Reconnaissance du CMH
C'est là que la ressemblance avec les T8 s'arrête.
Multiplication, différentiation et actions
Les T4 vont ensuite se multiplier (expansion clonale) et se différencier en :
- lymphocytes T auxiliaire
- lymphocytes T mémoire
Les lymphocytes T mémoire sont des cellules qui vivent très longtemps et qui servent de "souvenirs" à l'organisme. Ainsi, en cas de réinfection avec le même agent pathogène, la réaction du système immunitaire adaptatif sera plus rapide.
Les lymphocytes T auxiliaire produisent de l'IL-2 (interleukine 2), une molécule essentielle à la réponse immunitaire des lymphocytes T8 et des lymphocytes B. Ainsi, ils sont essentiels à l'immunité cellulaire et à l'immunité humorale.
Exemple
L'immunité acquise cellulaire combat des cellules infectées par un virus ou des cellules cancéreuses grâce aux lymphocytes T cytotoxique.
L'immunité acquise humorale combat des bactéries, des virus extracellulaires ou des champignons grâce aux anticorps.
Note 1 : Le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) est une maladie qui tue chaque année plusieurs centaines de milliers de personnes dans le monde et dont on ne peut pas guérir. Elle est très grave, car les personnes atteintes ont un système immunitaire extrêmement faible. En effet, les cellules cibles du VIH, le virus à l'origine de la maladie, sont les lymphocytes T4.
Les lymphocytes T auxiliaire
Les lymphocytes T auxiliaires font le pont entre l'immunité innée et l'immunité acquise. Ils sont responsables de la coopération entre les cellules.
De l'inflammation aux CPA
Lorsque les barrière cutanéo-muqueuses n'ont pas réussi à arrêter un agent pathogène, la réaction immunitaire du système immunitaire innée déclenche l'inflammation. Lors de ce phénomène, l’intrus est phagocyté par les macrophages et les cellules dendritiques. Cela n'est cependant pas toujours suffisant pour vaincre l'infection. Dans ce cas-là, les macrophages et les cellules dendritiques doivent aller recruter des lymphocytes compétents dans les ganglions lymphatiques. Ils se transforment donc en CPA.
Des CPA à la réponse immunitaire spécifique
Les lymphocytes T4 peuvent alors effectuer la double reconnaissance avec les CPA et entamer leur processus d'amplification et de différentiation. C'est l'activation de l'immunité acquise. Les lymphocytes T auxiliaires ensuite, produisent de l'IL-2, et cet IL-2 va permettre l'amplification et la différentiation des lymphocytes T8 (activé par les CPA) et des lymphocytes B (activé directement par l'agent pathogène).
Note 2 : Prends le temps d'analyser l'image suivante avec attention. Elle est importante et illustre la coopération cellulaire entre les différentes cellules du système immunitaire adaptatif.
A. Phase d'induction B. Phase d'amplification et de différentiation C. Phase effectrice
C1. Libération de perforine C2. Cytolyse
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