Contraception : moyens, efficacités et utilisations

Le plus important en quelques mots

Dans ce résumé, tu verras l'ensemble des moyens de contraceptions existants. Tu comprendras que chacun a son efficacité théorique, mais aussi pratique, et que rares sont ceux qui protègent contre les infections sexuellement transmissibles.

Moyens de contraception

La contraception vise à empêcher une fécondation et donc une grossesse. Certaines protègent aussi contre les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

Il existe une diversité de moyens de contraception qui peuvent être hormonal, chimique ou mécanique.

Les moyens mécaniques sont :

• les préservatifs souvent masculins, car plus répandu. Ils ont pour action de retenir les spermatozoïdes lors de l'éjaculation pour qu'ils ne parviennent pas dans les voies génitales féminines.
• les dispositifs intra-utérin, appelé aussi stérilet, peuvent avoir une action mécanique pour les stérilets dits au cuivre. Il a pour principe de créer une inflammation de l'endomètre, empêcher l'œuf de s'implanter. 
• la cape cervicale ou le diaphragme s'insèrent dans le vagin et font barrage aux spermatozoïdes pour éviter leur passage dans l'utérus. Ils nécessitent de bien connaitre son corps pour les placer correctement et se placent avant le rapport sexuel. Ces techniques diffèrent grâce à leur forme uniquement.
• les techniques chirurgicales, aussi appelées stérilisation, comme la ligature des trompes pour les femmes ou la vasectomie (coupure des canaux déférents empêchant le passage des spermatozoïdes dans le sperme) pour les hommes.

Les moyens chimiques sont peu nombreux comme l'utilisation de spermicides, gel capable de détruire les spermatozoïdes. Ils sont rarement utilisés seuls, car n'ont pas une forte efficacité. Ils peuvent notamment être utilisés en parallèle avec un dispositif mécanique comme la cape cervicale ou le diaphragme.

Les moyens hormonaux sont nombreux et sont les plus utilisés :

• la pilule contraceptive a pour rôle de bloquer l'ovulation et de rendre la paroi de l'utérus fine, empêchant le processus de nidation. La pilule contraceptive d'urgence est à prendre dans les cinq jours suivant un rapport à risque. Il s'agit dans ce cas d'une méthode "de rattrapage" et ne peut pas être considérée comme une méthode contraceptive du quotidien. Elle a pour but de retarder une éventuelle ovulation, limitant la possibilité de rencontre entre l'ovule et le spermatozoïde.
  
• le patch contraceptif est basé sur le même principe d'action que la pilule contraceptive. Seul la voie d'administration est différente. Le patch se colle toutes les semaines pendant trois semaines et libère des hormones visant à bloquer l'ovulation.
• l'anneau vaginal est sur le même principe que la pilule ou le patch en terme d'action. Il se place durant trois semaines à l'intérieur du vagin et se retire durant une semaine.
• le dispositif intra-utérin ou stérilet hormonal est une méthode lorsque l'on ne veut pas penser à sa contraception. Il est placé dans l'utérus et diffuse pendant 3 à 5 ans une hormone empêchant la nidation de l'œuf.
• l'implant, placé sous la peau au niveau du bras et efficace durant trois ans. Les hormones qu'il diffuse auront la même action que les pilules contraceptives
• l'injection contraceptive est une méthode rarement utilisée. L'injection a une durée d'action de trois mois et est réservée aux femmes ne pouvant utiliser une autre forme de contraceptifs.

Les méthodes naturelles, consistant à surveiller son cycle, ont une efficacité relative et ne sont que très peu efficaces chez les jeunes ayant un cycle encore irrégulier. Parmi elles, la méthode Ogino est une surveillance du cycle visant à déterminer la période la plus fertile et à s'abstenir de tous rapports sexuels durant cette période.

​ 1. Préservatifs masculins ou féminins 2. Patch contraceptif 3. Anneau vaginal 4. Cape cervicale ou diaphragme 5. Dispositif intra-utérin 6. Spermicides ​7. Injection contraceptive 8. Pilule contraceptive 9. Pilule contraceptive d'urgence 10. Implant

Efficacité et Utilisation

​Chaque méthode n'est pas fiable à 100 % et leur efficacité dépend de l'utilisation de chacun. 

L'indice de Pearl permet d'ailleurs de mesurer l'efficacité pratique (l'usage que l'on fait de la contraception) par rapport à l'efficacité théorique. Cet indice prend donc en compte les grossesses survenues accidentellement suite à l'utilisation de ces contraceptifs. Plus l'indice est élevé et moins le contraceptif est fiable.

Le choix de la contraception doit ainsi tenir compte de l'observance (respect des prescriptions médicales). Lorsqu'une femme a tendance à oublier ou ne souhaite pas avoir une prise médicamenteuse quotidienne, il est alors préférable de se tourner vers une contraception différente comme l'implant, l'anneau vaginal, le patch ou le stérilet. 

Exemple

Une pilule est en théorie fiable à 99 %, mais son efficacité va varier en fonction de l'usage que l'on en fait. 

En effet, les pilules doivent normalement être prises à heures régulières. Un décalage des prises peut faire baisser l'efficacité tout comme les oublis qui peuvent arriver. C'est pour cette raison que les pilules sont dites efficaces en pratique à 91 %. 

Infections sexuellement transmissibles

Les infections sexuellement transmissibles ou IST sont des maladies qui se transmettent lors d'un rapport non protégé, lors d'un contact sexuel.

Le préservatif est le seul moyen de contraception qui protège contre la transmission de ces infections.

Certaines IST sont courantes et peuvent se soigner. 

Elles peuvent être d'origine bactérienne, virale ou parasitaire.

Exemple

Parmi les infections bactériennes, on peut citer la syphilis, la gonorrhée, la chlamydia et la trichomonase.

​Pour ces infections d'origine bactérienne, des antibiotiques doivent être pris sans tarder dans le but d'éviter toutes complications.

Les infections virales, souvent plus graves, on peut citer l'hépatite B, le papillomavirus, l'herpès génital ou encore le VIH (appelé Sida dans sa forme active).

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Note : Pour les infections virales, les traitements définitifs n'existent pas. Certains vaccins existent afin de prévenir le développement de certaines de ces infections comme l'hépatite B ou le papillomavirus. Un traitement préventif lors d'une exposition à risque existe pour le VIH appelé PPE ou prophylaxie post-exposition, tout comme un traitement appelé trithérapie permettant de garder la maladie en dormance, mais pas de l'éliminer.