Immunité innée et exemple de la grippe

Le plus important en quelques mots

Dans ce résumé, tu en apprendras un peu plus sur les premières lignes de défenses de l’organisme en cas d'infection. On parlera des barrières cutanéo-muqueuses, la première ligne de défense, ainsi que de l'immunité innée, qui s'active dès qu'un pathogène pénètre dans l'organisme.

Barrières cutanéo-muqueuses

La première ligne de défense contre les microbes et autres pathogènes (c'est-à-dire entre le milieu extérieur et intérieur) sont les barrières cutanéo-muqueuses. Il s'agit donc de la peau (ou épiderme) et des muqueuses du corps humain.

Exemple

On trouve des muqueuses dans : les yeux, le système digestif, le système respiratoire et le système uro-génital.

Types de protection

Les barrières cutanéo-muqueuses (épithélium) assurent trois types de protection :

protection mécanique
protection biochimique
protection biologique

Exemples

Les cellules épithéliales sont liées entre elles par des desmosomes. Cela rend la peau particulièrement étanche et résistante au stress mécanique.

Le mucus produit par les poumons est un liquide visqueux qui attrape tous les microbes, poussières et autres particules inhalées.

Le microbiote (les "bonnes bactéries") de l'intestin apportent une protection biologique à l'organisme.

La grippe : symptômes et transmission

Symptômes

Les symptômes de la grippe peuvent être :

généraux : maux de tête, forte fièvre (> 40°), frissons, douleurs musculaires diffuses
respiratoires : toux sèche, congestion nasale, maux de gorge (pharyngite)
psychologiques : léthargie (fatigue), manque d'appétit
gastriques : nausées, vomissement
intestinaux : diarrhées

Note 1 : Les symptômes sont le plus souvent généraux et respiratoires, car le virus infecte l'épithélium respiratoire, mais les personnes âgées en particulier peuvent développer des symptômes gastriques et intestinaux.

Transmission

Le virus de la grippe se transmet par gouttelettes, de ce fait par voie aérienne. C'est donc une maladie contagieuse qui se transmet d'autant plus facilement dans les endroits clos et/ou bondés.

Biologie et physiopathologie humaines; Grippe; Tle ST2S; Immunité innée et exemple de la grippe

Note 2 : Il est aussi possible de transmettre le virus par contact avec des objets contaminés (poignées de porte, barres de métro, etc.)

La grippe : défenses de l'organisme

Lorsque les barrière cutanéo-muqueuses n'arrivent pas à arrêter le virus, c'est l'immunité innée qui prend le relais. Cette réaction est déclenchée par :

la nécrose (destruction) des cellules de la muqueuse respiratoire
l'intrusion du virus dans l'organisme

Réaction inflammatoire

En l'espace de 48 h, le système immunitaire provoque alors une inflammation des tissus grâce à des phénomènes vasculaires et cellulaires. Les 4 signes cardinaux de l'inflammation sont :

rubor, la rougeur
calor, la chaleur
tumor, l'œdème (gonflement)
dolor, la douleur

Note 3 : On y ajoute parfois functio laesa, la perte de fonctionnalité.

1. Chaleur

2. Rougeur

3. Gonflement/Oedème

4. Douleur

5. Perte de fonction

Biologie et physiopathologie humaines; Grippe; Tle ST2S; Immunité innée et exemple de la grippe

Phénomènes vasculaires

C'est l'histamine qui est principalement à l'origine des phénomènes vasculaires de l'inflammation. L'histamine est une cytokine relâchée par les mastocytes qui se trouvent dans les tissus, en réaction à la destruction de l'épithélium et à l'intrusion du virus. Cela aura pour conséquence une vasodilatation et une augmentation de la perméabilité des vaisseaux. plasma se répand alors dans les tissus (exsudation) causant :

un œdème (à cause de l'exsudation)
une douleur due à la compression des fibres nerveuses
une rougeur et une chaleur due à l'augmentation de l'afflux sanguin (à cause de la vasodilatation)

De plus, la réaction inflammatoire conduit à une production et une sécrétion de mucus plus élevée. Cela explique donc la toux, qui empêche l'obstruction des voies aériennes par le mucus.

Phénomènes cellulaires

La vasodilatation a également pour effet de ralentir le flux sanguin. Ainsi, les monocytes sanguins peuvent s'accrocher à la paroi du vaisseau, c'est la marginalisation. La perméabilité des vaisseaux leur permet ensuite d'intégrer les tissus, c'est la diapédèse. Une fois dans le tissu, les monocytes se différencient en macrophage et procèdent à la phagocytose du virus.

Note 4 : Les granulocytes neutrophiles et les cellules dendritiques participent aussi à la phagocytose.

La phagocytose

La phagocytose est un processus au cours duquel les leucocytes "mangent" les pathogènes. (phago- = manger). Il peut être réalisé par :

les granulocytes (neutrophiles et éosinophiles)
les monocytes sanguins
les macrophages tissulaires

Les étapes de la phagocytose


1. Attraction : le macrophage est attiré par le virus. A. Phagocyte B. Chimiotactisme C. Virus	2. Adhésion : le virus s'attache à la membrane du phagocyte. D. Lysosome E. Noyau	3. Ingestion : La membrane du phagocyte forme des pseudopodes et "engloutit" le virus par endocytose. La vésicule du virus est : le phagosome. F. Formation du phagosome	4.5. Digestion : les lysosomes fusionnent avec le phagosome pour devenir un phagolysosome. Les enzymes à l'intérieur des lysosomes sont toxiques et détruisent le virus. G. Fusion avec les lysosomes H. Phagolysosome I. Destruction du pathogène

Note 5 : Après la phagocytose, les macrophages et les cellules dendritiques deviennent des CPA (cellules présentatrices d'antigène). Elles vont présenter l'épitope du pathogène aux cellules du système adaptatif.