Complexe hypothalamo-hypophysaire

Le plus important en quelques mots

Dans ce résumé, tu comprendras comment est constitué le complexe hypothalamo-hypophysaire. Tu verras que la synthèse de neurohormone par ce complexe, a un rôle indispensable sur le contrôle des gonades et donc de la synthèse des hormones sexuelles que ce soit chez l'homme ou chez la femme.

Anatomie

Le complexe hypothalamo-hypophysaire (CHH) est un complexe situé au niveau de l'encéphale constitué de l'hypothalamus et de l'hypophyse, ces glandes étant reliées entre par la tige pituitaire. 

L'hypothalamus est constitué de neurones hypothalamiques capables de synthétiser la neurohormone GnRH (ou gonadolibérine). 

Cette hormone permet d'activer la synthèse d'hormones au niveau de l'antéhypophyse. 

L'action de la GnRH est brève, pas plus de quelques minutes, et est libérée par l'hypothalamus de manière pulsatile toutes les 90 min.

L'hypophyse, aussi appelée glande pituitaire, est constitué de deux glandes pas plus grosses qu'un grain de raisin. Ces glandes sont situées à la base du cerveau, comme suspendu à l'hypothalamus par la tige pituitaire.

La posthypophyse a un rôle de stockage de neurohormone, notamment celle produite par l'hypothalamus

L'antéhypophyse, stimulé par la GnRH, a un rôle dans la production et la libération d'autres neurohormones qui sont la LH (hormone lutéinisante) et la FSH (hormone folliculostimulante).

1. Hypothalamus 2. Hypophyse 3. Réseau de capillaires sanguins 4. Antéhypophyse 5. Hypothalamus (neurones hypothalamiques) 6. Tige pituitaire 7. Hypophyse : antéhypophyse + posthypophyse 8. Posthypophyse

Note 1 : L'hypophyse est responsable de la synthèse de nombreuses autres hormones : hormone de croissance pour les os, muscles et organes, mais aussi la prolactine pour la synthèse de lait maternel, la vasopressine avec un rôle anti-diurétique pour le rein, l'ocytocine ayant un rôle dans la contraction utérine et bien d'autres.

Contrôle et Rétrocontrôle

Le complexe hypothalamo-hypophysaire joue un rôle de régulateur sur les gonades masculines et féminines. 

En effet, la gonadolibérine (GnRH) synthétisé par l'hypothalamus va stimuler la synthèse d'hormone LH et FSH par l'antéhypophyse. 

Ces deux neurohormones vont avoir une action au niveau des gonades en permettant l'activation de la synthèse des hormones sexuelles : la testostérone chez l'homme, l'œstradiol et la progestérone chez la femme. 

La LH et la FSH sont appelées des gonadostimulines hypophysaires.

À l'inverse, les hormones sexuelles sont, elles aussi, capables de s'autoréguler. La quantité d'hormones sexuelles va donc réguler la synthèse de neurohormones au niveau du cerveau. 

On parle de rétrocontrôle négatif lorsque les hormones sexuelles vont inhiber la production de neurohormones, et de rétrocontrôle positif lorsqu'elles vont activer cette production.

Ces rétrocontrôles sont automatisés et interviennent quand le taux d'hormones sexuelles atteignent un certain seuil dans le sang. Une trop grande quantité engendrera l'inactivation de la production des hormones cérébrales et l'activation en cas de taux trop faible.

Note 2 : La LH et la FSH ont un rôle important dans le cycle menstruel chez la femme, ce qui explique leur nom. La FSH, ou hormone folliculostimulante, permet de stimuler la maturation des follicules durant la première partie du cycle, appelée phase folliculaire. La LH ou hormone lutéinisante provoque l'ovulation et provoque la synthèse de progestérone durant la 2ᵉ phase du cycle, la phase lutéale.