Étiologie des deux types de diabètes

Le plus important en quelques mots

Il existe deux types de diabètes : le type 1 et le type 2. Dans ce résumé, tu verras pour chacun de ces types quels sont les mécanismes qui le causent et quels sont les facteurs de risque.

Physiopathologie

Dans les deux types de diabètes, l'hyperglycémie est le point de départ du problème. Mais, les raisons pour lesquelles le corps n'est plus capable de réguler le taux de sucre dans le sang n'est pas le même pour le diabète de type 1 et le diabète de type 2. L'hyperglycémie du diabète de type 1 est causée par une insulinopénie (-pénie = peu) donc trop peu d'insuline alors que l'hyperglycémie du diabète de type 2 est causée par une insulinorésistance.

Diabète de type 1

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, c'est-à-dire une maladie dans laquelle ton propre système immunitaire s'attaque à tes cellules. Dans ce cas-là, il s'attaque au pancréas et plus précisément aux cellules $$\beta$$​. Le système immunitaire détruit les cellules $$\beta$$​, les cellules $$\beta$$ ne peuvent plus produire d'insuline (= insulinopénie), le corps ne peut plus réguler la glycémie à la baisse et la maladie s'installe.

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Note 1 : Les cellules $$\alpha$$ continue de fonctionner et une petite quantité de glucagon, l'hormone antagoniste de l'insuline, est toujours produite. Cela empire encore d'avantage le déséquilibre de la glycémie.

Diabète de type 2

Le diabète de type 2 est causé par une insulinorésistance des cellules cibles (foie, muscles, tissus adipeux). Les cellules perdent alors leur capacité de réaction à l'insuline, elles deviennent progressivement insensibles. 

Cela entraîne les conséquences suivantes :

• Diminution de la glycogénogenèse (fabrication du glycogène, les réserves de glucose), puisque le glucose ne pénètre plus dans les cellules.
• Dégradation du glycogène hépatique.
  
• Hyperglycémie, comme le glucose reste dans le sang.
• Épuisement du pancréas qui augmente sa production d'insuline pour compenser insensibilité des cellules cibles.

À terme, l'épuisement du pancréas causera également une insulinopénie chez les diabétiques de type 2, aggravant encore d'avantage l'hyperglycémie. À partir d'un certain seuil, le glucose devient toxique pour l'organisme. On parle alors de glucotoxicité. C'est pour cela qu'il est par ailleurs essentiel d'éviter à tout prix une alimentation trop grasse ou trop sucrée.

Facteurs de risques

Les facteurs sont principalement génétiques ou environnementaux, et le plus souvent, c'est une combinaison de différents facteurs qui fera qu'une personne développera ou non un diabète.

Diabète de type 1

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l'origine du diabète de type 1 n'est pas seulement génétique. En effet :

• Le risque de développer un diabète de type 1 si l'on a un frère jumeau ou une sœur jumelle diabétique n'est que de 35 %.
• 90 % des diabétiques de type 1 ne possèdent pas d'antécédents familiaux.
  

Les causes génétiques sont donc importantes, mais les causes environnementales jouent aussi un rôle important.

Exemple

Certains virus ou certaines toxines sont des facteurs de risques environnementaux.

Note 2 : En cas de prédisposition génétique, il existe néanmoins des traitements pour réduire le risque de destruction des cellules $$\beta$$.

Diabète de type 2

Le diabète de type 2 a également des composantes génétiques et environnementales. Il faut aussi savoir que 80 % des diabétiques de type 2 sont en situation d'obésité. Comme il est impossible d'agir sur les prédispositions génétiques, la stratégie de prévention pour le diabète de type 2 est principalement fondée sur la réduction des facteurs de risques.

Exemple

L'hypertension, l'hypercholestérolémie, l'alcool ou le tabac sont des facteurs de risques environnementaux.

Prévention

Il existe trois types de prévention :

• La prévention primaire, c'est agir sur l'hygiène de vie avant même de développer certains facteurs de risque, en encourageant le sport et une alimentation équilibrée.
  
• La prévention secondaire, c'est agir sur les facteurs de risques avant même de développer la maladie. C'est le principe du dépistage.
  
• La prévention tertiaire, c'est agir pour une bonne gestion de la maladie avant même de développer des complications.