Fonctionnement cyclique chez la femme

Le plus important en quelques mots 

Dans ce résumé, tu apprendras que les œstrogènes et la progestérone participent à la synchronisation du cycle ovarien et utérin. Tu verras également que ces hormones, tout comme chez l'homme, sont régulés par le complexe hypothalamo-hypophysaire.

Hormones féminines

Chez la femme, les hormones sexuelles ayant une action sur l'appareil génital sont l'œstradiol et la progestérone, produites par les ovaires.

Elles sont indispensables au bon fonctionnement du cycle féminin et donc à la production d'ovules.

Ces taux d'hormones sont au plus haut lors de la puberté et permettent le développement des caractères sexuels primaires (développement de l'appareil génital) et secondaires (développement des seins, de la pilosité et modification de la forme du corps avec notamment l'élargissement des hanches). 

Ces taux hormonaux vont progressivement diminuer avec l'âge.

À un certain seuil, ces taux d'hormones ne seront plus assez élevés pour permettre le maintien du cycle menstruel et de ce fait de l'ovulation, c'est ce que l'on appelle la ménopause. 

Note 1 : Un trop-plein d'œstrogènes peut conduire à une prise de poids, des maux de têtes et des douleurs mammaires. Dans certains cas, cela peut conduire au développement de fibromes (tumeur bénigne) ou l'apparition d'endométriose (maladie gynécologique chronique).

Un manque d'œstrogènes entraine typiquement les symptômes que les femmes subissent durant la ménopause, à savoir des bouffées de chaleur, des troubles de l'humeur et une sécheresse vaginale.

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Cycle ovarien et cycle utérin

Le cycle menstruel est composé d'un ensemble d'évènements synchronisés au niveau des ovaires et de l'utérus sous l'influence de neurohormones et d'hormones sexuelles. 

Au niveau des ovaires, on parle de cycle ovarien.
Au niveau de l'utérus, on parle de cycle utérin. 

Ces deux cycles se déroulent durant les 28 jours qui composent le cycle menstruel, distribués en deux phases : la phase folliculaire et la phase lutéale, toutes les deux séparées par l'ovulation qui a lieu au 14ᵉ jour.

Durant la phase folliculaire (du 1ᵉʳ au 14ᵉ jour du cycle menstruel) :

• Au niveau de l'utérus, les menstruations ont lieu au tout début de cycle et éliminent l'endomètre qui n'a pas servi à accueillir d'embryon, ce sont les menstruations. Sous l'action des œstrogènes, l'endomètre va pouvoir alors se régénérer et s'épaissir de nouveau durant cette première phase.
• Au niveau des ovaires, c'est la maturation des follicules puis d'un unique follicule qui permettra l'expulsion d'un unique ovule au 14ᵉ jour suite à un pic d'œstradiol. La rupture du follicule mûr correspond au début de la durée de vie de l'ovule qui n'est que de 24 h.

Le 14ᵉ jour correspond au jour de l'ovulation. La fécondité de la femme est à son maximum. La glaire cervicale, au niveau du col de l'utérus, devient fluide et filante, elle est très perméable aux spermatozoïdes contrairement au reste du cycle où elle remplit son rôle de protection de l'utérus.

Durant la phase lutéale (du 14ᵉ jour au 28ᵉ jour du cycle menstruel) :

• Au niveau de l'utérus, la progestérone transforme l'endomètre en dentelle utérine. Il s'apprête à accueillir un futur potentiel embryon en cas de fécondation. La progestérone empêchera les contractions utérines et permettra la nidation de l'œuf. 
  
• Au niveau de l'ovaire, le follicule rompu devient corps jaune, capable de synthétiser de la progestérone nécessaire à l'utérus pour l'accueil d'un embryon.

En cas de non-fécondation, une brusque chute hormonale conduit à la dégénérescence du corps jaune et au détachement de l'endomètre, c'est l'apparition d'un nouveau cycle avec le début des menstruations.

​ A. Cycle utérin ​B. Courbes hormonales ​C. Cycle ovarien ​D. FSH ​E. Œstrogène ​F. LH ​G. Progestérone ​	​ 1. Menstruations ​2. Épaississement de l'endomètre ​3. Maturation de l'ovocyte ​4. Expulsion de l'ovocyte mature ​5. Dégénérescence du follicule en corps jaune ​6. Phase folliculaire ​7. Ovulation ​8. Phase lutéale ​9. Nouveau cycle ​

Note 2 : Des anomalies hormonales, au niveau des ovaires, de l'utérus ou au niveau de la glaire cervicale, peuvent entrainer des problèmes de fertilité. Un seul paramètre modifié peut entrainer une impossibilité de grossesse.

Régulation hormonale

Ces hormones féminines sont, tout comme chez l'homme, régulées par un dispositif neuro-endocrinien, c'est-à-dire un système faisant intervenir cellules nerveuses et hormones endogènes (produites par l'organisme).

La neurohormone GnRH, produite par les neurones hypothalamiques (de l'hypothalamus), est capable d'activer la production de deux autres neurohormones, la LH et la FSH produites par l'antéhypophyse.

La FSH est indispensable au développement des follicules durant la première phase du cycle, la phase folliculaire. Cette phase fait maturer plusieurs follicules sous l'action d'hormones, mais un unique ovule sera complètement mature et libéré au 14ᵉ jour.

Cette ovulation est déclenchée par un pic d'hormone LH.

La LH stimule également la production de progestérone durant la seconde phase du cycle, la phase lutéale, d'où son nom l'hormone lutéinisante.

Ces deux neurohormones stimulent la sécrétion des hormones sexuelles par les ovaires, notamment l'œstradiol et la progestérone.

L'œstradiol est produit par les follicules et permet par ailleurs d'assurer une bonne ovulation, tandis que la progestérone est produite par le corps jaune, transformation du follicule ayant expulsé l'ovule.

Cette progestérone sera synthétisée durant la phase lutéale, pour préparer l'utérus à l'accueil d'un potentiel embryon.

Ces deux hormones s'autorégulent elles-mêmes en effectuant un rétrocontrôle négatif sur les neurohormones produites au niveau de l'hypothalamus (GnRH) et l'hypophyse (LH et FSH).