Dans ce résumé, tu connaîtras les principaux composants de la fumée du tabac et leur impact sur l'organisme. Tu verras aussi quels sont les moyens de prévention et de traitement du tabagisme.
Définition
Le tabagisme est une forme d'intoxication due à la consommation de tabac. Fumer consiste en l'inhalation volontaire de fumée de tabac et est considéré comme un comportement à risque pour la santé. Les conséquences du tabagisme actif deviennent visibles plusieurs années après le début de l'intoxication.
Les composants toxiques du tabac
En terme de toxicité, la fumée du tabac contient quatre composants reconnus comme particulièrement nocifs pour l'organisme :
la nicotine ;
les substances irritantes ;
les goudrons ;
le monoxyde de carbone (CO).
Note 1 : Même si seuls quatre composants sont reconnus comme particulièrement toxiques pour le corps, la fumée de tabac contient plus de 4 000 substances chimiques et dangereuses !
L'impact du tabagisme actif
Le tabagisme actif a des conséquences physiopathologiques sur le système nerveux central, l'appareil cardiovasculaire et l'appareil respiratoire.
Système nerveux central
Le système nerveux central est affecté par la nicotine, qui atteint les récepteurs cérébraux en seulement sept secondes ! Elle provoque un effet de dépendance et induit la libération d'une hormone, l'adrénaline, dans le corps. La personne fumeuse ressent alors un effet stimulant et antidépresseur : c'est le "shoot" de nicotine. Lorsque la concentration en nicotine du sang (nicotinémie) baisse, la personne fumeuse se retrouve dans un état de manque.
Appareil cardiovasculaire
Le système cardiovasculaire est affecté par la nicotine et le monoxyde de carbone (CO). L'adrénaline libérée par la présence de nicotine provoque une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque). Le monoxyde de carbone (CO) se fixe quant à lui à la place du dioxygène (O2) sur la molécule d'hémoglobine, engendrant la formation de carboxyhémoglobine.
Exemple
Monsieur X fume beaucoup, il a par conséquence un taux élevé de monoxyde de carbone dans le sang (10-20 %). Comme le monoxyde de carbone est un concurrent du dioxygène pour l'hémoglobine, Monsieur X a un taux de dioxygène dans son sang qui faiblit (hypoxémie), ce qui fait que moins de dioxygène arrive aux tissus (hypoxie). Cette diminution de l'apport de dioxygène aux tissus provoque d'une part une coloration des muqueuses de Monsieur X, que l'on appelle cyanose (coloration bleue de la peau et des muqueuses), et d'autre part, une insuffisance respiratoire qui fatigue le cœur (insuffisance cardiaque).
Appareil respiratoire
Au niveau de l'appareil respiratoire, la fumée du tabac a des conséquences directes car les substances irritantes et les goudrons affectent directement les voies respiratoires. Les goudrons noircissent les poumons et favorisent l'apparition d'un cancer. Les goudrons sont donc des substances cancérogènes. Les substances irritantes sont, elles, responsables de l'hypersécrétion de mucus, détruisent les cils vibratiles et provoquent une bronchoconstriction. Contrairement aux substances irritantes et aux goudrons, la nicotine et le monoxyde de carbone n'ont pas de conséquences directes sur l'appareil respiratoire !
Exemple
Monsieur X, qui est fumeur depuis de nombreuses années, consulte un médecin pour causes de dyspnée à l'effort et toux avec expectorations. La destruction des cils de la muqueuse de Monsieur X provoque une toux, soit le seul moyen d'éliminer les particules provenant de l'extérieur. Par ailleurs, la destruction des cils induit une surproduction de mucus, provoquant des expectorations communément appelées crachats. Ce sont des rejets par la bouche de sécrétions provenant des voies respiratoires. La production excessive de mucus provoque une réduction du diamètre des bronches, une bronchoconstriction, qui à son tour engendre une dyspnée.
Note 2 : Le monoxyde de carbone présent dans le sang de Monsieur X induit une insuffisance respiratoire due à une mauvaise oxygénation du sang, qui se manifeste par une dyspnée. Le corps compense alors le manque d'apport en dioxygène en augmentant la fréquence respiratoire : c'est la tachypnée.
Les moyens de sevrage du tabagisme
Le tabagisme entraîne deux types de dépendances : une dépendance physique (nicotine) et une dépendance psychologique (habitude gestuelle). Il existe quatre types de sevrages pour stopper la dépendance au tabac, dont l'état de manque se manifeste par de l'irritabilité, de l'agitation et une humeur dépressive :
Usage de substituts avec nicotine : utilisation de patchs, de comprimés ou tout autre substitut de la cigarette pour réduire graduellement la dose de nicotine tout en perdant la dépendance gestuelle.
Usage de substituts sans nicotine : utilisation d'antidépresseurs ou de médicaments réduisant l'envie de fumer en se fixant sur les récepteurs nicotiniques.
Autre : pratique de thérapies psychologiques ou usage de médecines alternatives et naturelles (homéopathie, acuponcture ou encore hypnose).
Pas de traitement spécifique : le fumeur ou la fumeuse décide d'arrêter de son propre gré (radicalement ou en réduisant le nombre de cigarettes journalières).
La prévention du tabagisme
La prévention du tabagisme s'effectue sur trois niveaux :
La prévention primaire cible les non-fumeurs : elle vise à éduquer la population de non-fumeurs en l'informant des danger du tabac pour la santé. C'est la sensibilisation.
La prévention secondaire vise les fumeurs : elle consiste en un dépistage précoce (test de Fageström, calcul du nombre de cigarettes consommées, dosage de la nicotine dans le sang, dosage de la cotinine dans les urines) des personnes fumeuses, afin d'entreprendre un sevrage tabagique pour réduire le risque de complications dues au tabac.
La prévention tertiaire cible également les fumeurs : elle consiste en un suivi régulier des fumeurs pour éviter que les complications liées au tabac n'évoluent en pathologies. Cette prévention permet de détecter le plus rapidement possible les signes cliniques alarmants.
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Durée:
Unité 1
Tabagisme : composants, impact et sevrage
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Questions fréquemment posées sur les crédits
Quelles sont les manières d'arrêter de fumer ?
Usage de substituts avec nicotine : utilisation de patchs, de comprimés ou tout autre substitut de la cigarette pour réduire graduellement la dose de nicotine tout en perdant la dépendance gestuelle. Usage de substituts sans nicotine : utilisation d'antidépresseurs ou de médicaments réduisant l'envie de fumer en se fixant sur les récepteurs nicotiniques. Autre : pratique de thérapies psychologiques ou usage de médecines alternatives et naturelles (homéopathie, acuponcture ou encore hypnose). Pas de traitement spécifique : le fumeur ou la fumeuse décide d'arrêter de son propre gré (radicalement ou en réduisant le nombre de cigarettes journalières).
Quelles sont les conséquences du tabagisme ?
Le tabagisme actif a des conséquences physiopathologiques sur le système nerveux central, l'appareil cardiovasculaire et l'appareil respiratoire.
Quels sont les composants toxiques du tabac ?
En terme de toxicité, la fumée du tabac contient quatre composants reconnus comme particulièrement nocifs pour l'organisme : la nicotine, les substances irritantes, les goudrons et le monoxyde de carbone (CO).