Dans ce résumé, tu apprendras à faire le diagnostic de pathologies coronariennes : l’angor et l’infarctus du myocarde.
Angor et infarctus du myocarde : cardiopathies ischémiques
L'angor, ou "angine de poitrine", et l'infarctus du myocarde sont des pathologies coronariennes, c'est-à-dire des maladies dues à l’obstruction des artères coronaires. Ces artères sont celles qui irriguent le cœur. Leur obstruction par une plaque d'athérome conduit donc à une ischémie du myocarde plus ou moins sévère. Lorsque l'atteinte est transitoire, il s'agit d'un angor. L'infarctus survient si un caillot se forme et bouche l’artère de façon permanente.
Signes cliniques
Les deux pathologies ayant une origine commune (l'obstruction d'une artère par une plaque d'athérome) les premiers signes cliniques sont similaires :
Douleurs irradiantes derrière le sternum, dans le dos et le bras gauche et la mâchoire inférieure.
Douleurs accompagnées de difficultés respiratoires, d'asthénie (faiblesse), de pâleur, d'angoisse ou d'un malaise vagal.
Hypotension et troubles du rythme cardiaque.
Les différences entre angor et infarctus sont liées à la sévérité de l'obstruction, qui se définit par la durée et l'intensité des symptômes.
Distinguer angor et infarctus du myocarde
Angor (diamètre de l'artère réduit)
Infarctus (artère bouchée)
Élémentdéclencheur
stress ou effort physique
pas d'élément déclencheur
Intensité de la douleur
variable
très intense
Durée de la douleur
quelques minutes
plusieurs heures
Note : Contrairement aux douleurs d'un infarctus, les douleurs provoquées par l'angor s’arrêtent après un traitement avec un vasodilatateur, la trinitrine.
Diagnostic de l'infarctus du myocarde
L’électrocardiogramme (ECG) et le dosage des enzymes cardiaques (la mesure de leur concentration dans le sang) permettent de diagnostiquer et de suivre l’évolution d'un infarctus.
L'ECG se modifie au cours de l’évolution de la maladie, avec d’abord une augmentation de l'amplitude de l'onde T. Le diagnostic définitif est confirmé par l’observation de l'onde de Pardee (environ 4 h après l'infarctus). Cette onde ample et large remplace le segment ST. Au-delà de 6 h, une onde Q fortement négative apparaît et reste de façon permanente. Elle est appelée aussi l'onde de nécrose.
Les enzymes troponine T et phosphokinase C (CPK-MB) sont spécifiques des cellules du myocarde. Leur présence dans le sang est le signe d'une nécrose dans les heures qui précédent (2 h à 8 h).
Évolution de l'ECG après un infarctus du myocarde
Normal 0-3 h onde de Pardee : 4 h onde de nécrose : après 6
Prévention de l’athérosclérose
Une bonne hygiène de vie est la mesure de prévention la plus efficace contre les maladies cardiovasculaires. L'exercice physique, une alimentation pauvre en sucre et en graisses saturées et riche en fibres sont recommandées. À l'inverse, le tabac, l’alcool et les graisses d'origines animales (entraînant un fort taux de LDL) augmentent fortement les risques le formation de plaques d'athérome.
Traitements après un infarctus
Un infarctus peut provoquer une fibrillation ventriculaire. Un défibrillateur peut alors être utilisé pour re-synchroniser les cellules cardiaques par un bref choc électrique.
Dans les premières minutes suivant l'infarctus, un médicament thrombolytique, qui dissout le caillot, est administré. Il permet de rétablir la circulation sanguine et de minimiser la nécrose du tissu cardiaque. En dilatant les artères coronaires, la trinitrine permet, elle, d’augmenter le flux sanguin. Si les médicaments ne suffisent pas, une chirurgie d'urgence peut être réalisée pour éliminer le caillot, c'est l'angioplastie transluminale. Elle consiste à introduire un stent, un petit treillis en métal (ressemblant à un petit grillage). Une fois mis en place, il permet de garder l'artère ouverte et écrase la plaque d'athérome. Ce traitement est efficace dans 85 % des cas.
Dans un second temps, le cardiologue prescrit des médicaments à plus long terme pour rétablir la pression artérielle. On appelle ces médicaments des bêta-bloquants. D'autres médicaments permettent également de fluidifier le sang (aspirine) ou de faire baisser la cholestérolémie (statines). Ces traitements réduisent certes le risque de formation d'un caillot, mais ils doivent être accompagnés d'une bonne hygiène de vie. Le pontage est une intervention chirurgicale à long terme qui permet de contourner la zone nécrosée en greffant un ou plusieurs vaisseaux (des morceaux de veines prélevés ailleurs). Il est utilisé si un stent ne suffit pas à rétablir un flux sanguin suffisant.
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Unité 1
Infarctus du myocarde et angor
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Questions fréquemment posées sur les crédits
Quels sont les traitements d'urgence de l'infarctus du myocarde ?
Dans les premières minutes suivants, l'infarctus, un médicament thrombolytique, soit qui dissout le caillot, est administré. Il permet de rétablir la circulation sanguine et de minimiser la nécrose du tissu cardiaque. En dilatant les artères coronaires, la trinitrine permet, elle, d’augmenter le flux sanguin. Si les médicaments ne suffisent pas, une chirurgie d'urgence peut être réalisée pour éliminer le caillot, c'est l'angioplastie transluminale. Elle consiste à introduire un stent, un petit treillis en métal (ressemblant à un petit grillage). Une fois mis en place, il permet de garder l'artère ouverte et écrase la plaque d'athérome.
Quelle est la différence entre l'angor et l'infarctus du myocarde ?
Les différences entre angor et infarctus sont liées à la sévérité de l'obstruction, qui se définit par la durée et l'intensité des symptômes.
Quelle est l'origine de l'angor et de l'infarctus du myocarde ?
Les deux pathologies ayant une origine commune, soit l'athérosclérose, les premiers signes cliniques sont similaires : douleurs irradiantes derrière le sternum, dans le dos et le bras gauche et la mâchoire inférieure, douleurs accompagnées de difficultés respiratoires, d'asthénie (faiblesse), de pâleur, d'angoisse ou d'un malaise vagal, hypotension et troubles du rythme cardiaque.