Centre spatial de Kourou : coopérer pour s'affirmer à l'échelle mondiale
Le plus important en quelques mots
Le centre spatial guyanais profite à la France et à l’Europe, puisqu’il participe à la concurrence mondiale du marché de l’espace. Dans ce résumé, tu verras quelles sont les activités qu'il permet à la France et pourquoi il a été implanté à Kourou, en Guyane française.
Kourou et Guyane : localisation
La Guyane est un territoire d’outre-mer, situé au nord-est de l'Amérique du Sud. C'est devenu un département français depuis 1946.
Sur son territoire, la plus grande commune est Kourou, située au nord du pays, sur le littoral. Elle accueille le Centre Spatial Guyanais (CSG), qui génère beaucoup de richesses, ce qui profite à la Guyane, mais aussi à la France.
Kourou est une petite ville d’environ 24 000 habitants, son aménagement est récent, elle a de nombreux espaces verts en son centre, ce qui fait que la faune et la flore cohabitent avec les habitants dans le centre-ville.
Pourquoi avoir implanté un centre spatial dans cette région ?
Il y a plusieurs raisons à cela. D'abord, cette île est relativement isolée des régions peuplées, ce qui limite la dangerosité des départs de fusées.
Exemple
Il est donc possible de planifier des lancements vers l’Atlantique, que ce soit vers le Nord ou vers l’Est.
Ensuite, il s’agit d’une région peu exposée aux séismes, aux tremblements de terre ou aux cyclones, contrairement à d'autres villes d'outre-mer. Le climat y est agréable, sans trop de perturbations.
Par ailleurs, elle offre un accès direct à l’océan, ce qui permet à la France de transporter les marchandises spatiales.
Son relief, qui varie entre collines et plaines, permet d'installer toutes les infrastructures nécessaires, comme les antennes ou les instruments de mesure.
Enfin, un autre avantage non négligeable est sa position équatoriale. Dans cette zone, il y a ce qu'on appelle l'effet de fronde, dû à la rotation de la Terre, qui facilite le décollage et propulse les fusées. De nombreuses économies sont ainsi faites sur le carburant employé.
Satellite
Importance internationale du CSG
Le centre spatial guyanais est un site stratégique pour la France et pour l'Europe, puisqu'il s'y déroule une collaboration internationale. En effet, c'est la seule base spatiale qui accueille depuis quelques années un acteur étranger : un lanceur russe. Ce lanceur développe les missions Soyouz, qui emploient des technologies différentes des autres projets.
Cette collaboration internationale ne s'arrête pas là : elle a permis l'établissement d'antennes de télémesures dans de nombreux pays du globe, afin de permettre au CSG d'assurer la sécurité des personnes lors des lancements.
Collaboration entre acteurs publics et privés
Au sein du CSG, une quarantaine d'entités travaillent. On y retrouve l'ESA, l'Agence Spatiale Européenne; le CNES, le Centre National d'Études Spatiales qui est responsable de la coordination des échanges, des infrastructures et des retours de satellites entre autres ; ou encore ArianeGroup, qui gère les lanceurs Ariane.
Les activités de certains de ces acteurs profitent à des causes plus larges que la seule recherche spatiale.
Exemple
En plus de ses activités au sein du CSG, le CNES, un acteur public, soutient l'éducation et plus précisément l'Université de Guyane dans le développement d'initiatives en faveur de l'éducation, de la jeunesse et de la recherche.
Des retombées locales et en France
Bien que Kourou soit un pôle majeur en terme d'activité spatiale, les populations locales ne profitent pas toujours de l'influence du CSG. En effet, à lui seul, il génère près de 15% du PIB local, mais le taux de chômage des Guyanaises et Guyanais est de deux fois supérieur à celui de la France.
Le problème est que seule la ville de Kourou profite des avantages et des opportunités d'emplois du centre, alors que la moitié de la population de l'île vit encore sous le seuil de pauvreté.
Exemple
En Guyane, les villages sont éparpillés et il manque de nombreuses infrastructures qui permettent de les relier, comme des lignes téléphoniques.
Il faut donc soutenir l'économie guyanaise et accompagner le développement de meilleures infrastructures.