Travail à la mine, à l’usine, à l’atelier, au grand magasin
Le plus important en quelques mots
Dans ce résumé, tu vas te faire une idée concrète de la classe ouvrière. Tu apprendras que les conditions de travail à la mine étaient très difficiles, voire dangereuses. Tu verras comment le travail en atelier et à l'usine était organisé et comment sont apparus les grands magasins.
Le travail à la mine
Au XIXe siècle, la vie quotidienne des ouvriers qui travaillent dans les mines de charbon (mineurs) est très dure. En effet, dans les mines de charbon, l'humidité, la chaleur et le manque d'espace rendent le travail très éprouvant. C'est un travail dangereux, les galeries peuvent s'effondrer ou être inondées. Des explosions meurtrières peuvent avoir lieu à cause d'émanations de gaz toxiques : c'est ce qu'on appelle des "coups de grisou".
L'âge légal pour travailler à la mine en France est de 10 ans en 1813, puis de 12 ans en 1875. Les femmes peuvent également y travailler.
Les mineurs souffrent de maladies liées à leurs conditions de travail, comme les rhumatismes ou les affections respiratoires dues à l'inhalation de gaz toxiques. Les mineurs ont de faibles salaires et vivent dans une grande précarité.
Le travail à l'usine
Au XIXe siècle, les usines se mécanisent. La fabrication d'objets à grande échelle se développe, notamment dans les domaines du textile, de la chimie et de l'acier. Les usines embauchent beaucoup d'ouvriers peu qualifiés, à bas salaires, et les conditions de travail y sont difficiles.
Le travail à l'atelier
La majorité des objets est fabriquée de façon artisanale dans des ateliers. L'organisation des ateliers est familiale. L'artisan est son propre patron, et sa femme et ses enfants l'aident. Il est aussi parfois aidé par des compagnons ou des apprentis.
La rémunération se fait au nombre de pièces fabriquées, et non au temps passé. Les salaires sont très inégaux en fonction du travail réalisé. Ainsi, les artisans du luxe comme les ébénistes ou les bijoutiers ont les revenus les plus élevés.
L' apparition des grands magasins
Au XIXe siècle naissent les grands magasins. A la différence des boutiques spécialisées (ganterie, draperie...), les prix sont fixes et affichés. Les produits peuvent être échangés. Et ils sont fabriqués en grand nombre : cela permet des prix plus attractifs.
La bourgeoisie n'est donc plus la seule à pouvoir profiter de la mode. Une nouvelle clientèle voit le jour : une clientèle de classe moyenne.
Le nombre d'employés dans les grands magasins est élevé, et l'organisation du travail est hiérarchisée. Ainsi, un employé peut progresser rapidement. Les conditions de travail sont toujours difficiles, mais elles offrent de nombreux avantages.
L'essor du syndicalisme
A partir du milieu du XIXe siècle, les ouvriers s'organisent pour améliorer leurs conditions de travail. Pour cela, ils forment des syndicats : ce sont des organisations qui visent à défendre des intérêts communs. Dans ce cas précis, ils servent à défendre les droits des salariés.
A l'origine, les syndicats sont composés seulement d'ouvriers qualifiés. Mais la deuxième industrialisation a fait augmenter le nombre d'ouvriers peu qualifiés. Et les syndicats finissent par accepter tous les ouvriers. De grandes grèves ont lieu, souvent violentes.