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Thème 6 : L'enjeu de la connaissance

La connaissance, enjeu politique et géopolitique

La connaissance, enjeu politique et géopolitique

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Résumés

La connaissance, enjeu politique et géopolitique

Le plus important en quelques mots

La connaissance désigne bien entendu la connaissance scientifique, la connaissance de ce qui nous entoure dans un cadre de recherche et de progrès. Cette connaissance peut être mise au service de l'économie. Mais la connaissance peut aussi s'interpréter comme la connaissance de l'autre : la puissance d'un autre pays, les projets d'entreprises concurrentes... La connaissance devient donc un enjeu stratégique sur le plan politique.



Jalon 1 : Le renseignement au service des États, les services secrets soviétiques et américains durant la guerre froide

La période qui s'ouvre après-guerre voit s'affronter idéologiquement les États-Unis et l'URSS : dans un cadre de paranoïa extrême et de peur de l'autre, les services secrets se déploient dans les deux pays.


La connaissance au service de la sécurité nationale

Le gouvernement américain crée la CIA (Central Intelligence Agency) en 1947. Ce service de renseignement est doublé cinq ans plus tard par un organisme qui initialement est resté secret, la NSA (National Security Agency). L'objectif est de construire un réseau d'information et de renseignement pour préserver l'intégrité des États-Unis (dans son identité idéologique plus que dans son intégrité territoriale) face à l'influence communiste.

En riposte, l'URSS crée le KGB en 1954. Littéralement, le KGB pourrait se traduire par "Comité pour la sécurité de l'État".

Dans les deux cas, l'argument sécuritaire est mis en avant : les services de renseignement sont créés pour faire face à ce qui est identifié comme une menace.


Des méthodes d'action différentes

Les services de renseignement soviétiques et américains sont comparables dans leur volonté d'établir un véritable réseau de renseignement. L'URSS s'appuie sur des chalutiers dispersés dans les océans, alors que les États-Unis s'appuient sur leurs pays partenaires, notamment ceux de l'État, pour construire un réseau de renseignement basé sur des écoutes et donc sur la coopération entre les pays. Les États-Unis, notamment à travers le réseau Echelon (resté secret jusqu'en 1988), font travailler les autres agences nationales de sécurité pour leur fournir des informations. Les États-Unis mènent également des opérations de récupération de matériel soviétique.


Exemple

Le projet Azorian vise à récupérer un sous-marin soviétique tombé au fond de l'océan.


Du côté soviétique, l'envoi d'espions est une technique et une tactique privilégiée. Les agents infiltrés au sein de la CIA ou de la NSA sont les principaux vecteurs de renseignement pour le KGB. Officiellement, les services américains ont réussi à démasquer et à condamner 139 espions. Il est évidemment impossible de savoir en réalité s'il y en a eu plus, et combien ? Les entreprises qui fournissent du matériel d'écoute aux espions font fureur à cette époque !


Des réseaux encore très flous

Dans la question de l'espionnage résident encore de nombreuses questions. Il faut comprendre que la guerre froide relève de l'histoire récente (elle s'achève en 1989-1990), mais les tensions sont encore très nombreuses entre les puissances américaines et russes. On sait aujourd'hui que pendant cette période, des espions sont parvenus à jouer le rôle d'agents doubles : un espion russe est infiltré dans les services américains et fait semblant de travailler pour les renseignements russes. L'agent double se fait donc passer pour un espion des deux côtés ! 

Kim Philby, un agent double britannique travaillant officiellement pour les services soviétiques, a dû fuir en URSS en 1962 car sur le point d'être démasqué par les Américains. La guerre froide est donc une période de "chasse aux sorcières" : on ne sait parfois plus qui travaille pour qui, et avec quels intérêts. Le rôle de Philby auprès de la Russie a d'ailleurs suscité de nombreuses réactions et inquiétudes sur le sol britannique.

Il est fort à parier que d'autres affaires de ce type puissent être encore dévoilées dans le futur.


Jalon 2 : Circulation et formation des étudiants, l'exemple de l'Inde

L'Inde est un pays émergent : après avoir bénéficié d'investissements étrangers pour mener des actions de sous-traitance, le pays construit lui-même son savoir-faire.


Un transfert de compétences vers l'Inde

L'Inde, comme la Chine, a été le théâtre d'investissement des puissances occidentales qui délocalisaient leur production industrielle dans des pays où la main d'œuvre est moins coûteuse. Si c'est toujours le cas aujourd'hui, ces activités de sous-traitance deviennent aussi des activités plus valorisées, et sources de richesse : l'industrie pharmaceutique, informatique ou encore automobile vient étoffer le portefeuille de savoir-faire de l'Inde, qui en profite d'ailleurs pour innover en la matière.

En attirant des entreprises étrangères, l'objectif est également de transférer la maîtrise de ces nouvelles technologies. Si les États-Unis font construire des avions en Inde, ils profitent de la main d'œuvre indienne, mais accompagnent aussi l'Inde dans leur montée en compétences, à travers un investissement financier et humain.


La recherche de connaissance à l'étranger

La mobilité étudiante en Inde est un facteur clé du transfert de connaissance. Si les étudiants étrangers venant en Inde viennent principalement de pays peu développés qui sont sous influence géographique de l'Inde (pays voisins), la diaspora indienne à l'étranger est pour sa part particulièrement étendue. Avec 332 000 étudiants dans des universités étrangères, dont plus de la moitié aux États-Unis, l'objectif est d'aller acquérir de nouveaux savoirs dans des entreprises prestigieuses, reconnues internationalement.

Pour les pays qui accueillent ces étudiants, l'enjeu est également important car il est source de partenariat avec l'Inde, permettant à l'avenir d'implanter des entreprises et des emplois mêlant les compétences de chacun. En Europe, le Royaume-Uni et l'Allemagne accueillent la plupart des étudiants indiens, qui sont en revanche peu nombreux en France.


Un pays au cœur de la haute technologie

Bénéficiant d'abord des investissements étrangers en matière informatique, pour fournir des composants de base, l'Inde s'est aujourd'hui structurée pour devenir elle-même une grande puissance dans le high-tech. Le nombre de start-up en Inde est l'un des plus élevés du monde (11 500 start-up en 2019). Cette activité est néanmoins concurrencée par la Chine, mais également par les États-Unis qui réduisent leur fourniture de matériaux semi-conducteurs (indispensables dans les constructions informatiques) pour éviter d'être concurrencé.

Sur le plan de l'ouverture au monde, la Silicon Valley s'est néanmoins ouverte à l'Inde, accueillant de nombreux salariés et dirigeants. Satya Nadella, indien ayant étudié aux Etats-Unis, est devenu directeur général de Microsoft en 2014. Parag Agrawal dirige pour sa part Twitter de 2021 à la fin de l'année 2022 (avant le rachat de l'enseigne par Elon Musk).





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Questions fréquemment posées sur les crédits

Combien d'Indiens étudient à l'étranger ?

Qu'est-ce que la CIA ?

Qu'est-ce qu'un agent double ?

Beta

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