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Thème 6 : L'enjeu de la connaissance

Produire et diffuser des connaissances

Produire et diffuser des connaissances

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Résumés

Produire et diffuser des connaissances

Le plus important en quelques mots

La connaissance ne doit pas se limiter à un petit groupe d'individus qui seraient alors des "experts". La connaissance, dans tous les domaines, doit pouvoir se diffuser pour assurer le progrès de nos sociétés, et également favoriser la croissance économique. Dans ce résumé, tu vas donc voir à la fin comment produire de la connaissance, mais surtout par quels biais elle est diffusée.



La connaissance, définitions et modes de diffusion

La connaissance est un élément clé de l'éducation des populations, apportant par ailleurs des compétences professionnelles qui peuvent être mises au service de l'économie.


La notion de "société de la connaissance"

Peter Drucker évoque, en 1969, une "société de la connaissance" qui se veut un élément primordial de la croissance économique. Effectivement, monter en compétence, être plus efficace dans les entreprises, mais aussi être plus innovant, permet de créer davantage de richesse, et donc de croissance. Peter Drucker met alors en avant l'importance du capital humain : un salarié qui aura davantage d'expériences, qu'elles soient professionnelles ou universitaires (avec des expériences dans un autre pays par exemple),  apportera davantage de retombées à son entreprise. Pour que tout le monde puisse bénéficier de la connaissance dans la société de Drucker, il reste néanmoins primordial que ceux qui savent puis transmettre leurs savoirs : à travers l'université, le partage des connaissances sur le web, etc.


La notion de "communauté savante"

Tu entends régulièrement parler de "communauté savante" ou de "communauté scientifique", qui donnerait une légitimité toute particulière sur des sujets précis, à un groupe d'experts spécialisés dans le domaine.


Exemple

Pendant la pandémie mondiale, l'action politique s'est beaucoup appuyée sur la communauté scientifique : des médecins, des épidémiologistes, donnant des recommandations sur la gestion de l'épidémie. En France, l'Élysée a créé son propre "Conseil scientifique", consulté toutes les semaines pendant la pandémie.


La communauté scientifique peut donc avoir ce rôle de conseil mais aussi de novateur. Dans l'exploration de l'Antarctique ou dans la conquête de l'espace, le rôle du scientifique est justement de chercher de nouvelles connaissances, de découvrir des éléments qui puissent servir à toutes et tous. Le travail scientifique dans l'espace permet notamment de faire fonctionner des satellites, permettant dans le monde de multiplier l'accès à Internet.


Les acteurs et les modalités de circulation de la connaissance

La connaissance se diffuse massivement à travers le système scolaire : l'école, évidemment, mais aussi les universités, qui hébergent de nombreux enseignants-chercheurs, dont justement le rôle est double (mener des travaux et recherche, et donner des cours aux étudiants). La multiplication des échanges universitaires internationaux témoigne d'une volonté accrue de partager la connaissance entre les pays : rien qu'en Europe, le programme Erasmus+ a permis la mobilité de 107 500 universitaires (des étudiants et des enseignants). Les États-Unis restent le pays qui attire le plus d'étudiants, avec environ 948 500 étudiants étrangers inscrits dans leurs universités pendant l'année scolaire 2021/2022.

L'accès à la connaissance s'effectue également à travers les nouvelles technologies, bien sûr, et Internet devient un enjeu important de la diffusion des connaissances. La lecture d'une information sur un site web ou un réseau social participe à l'accès à la connaissance. Cet accès semble alors limité aux pays les plus développés : près de 90% de la population a accès à Internet en Europe ou au Canada, près de 70% aux États-Unis, mais moins de 20% dans certains pays d'Afrique centrale. Les fournisseurs d'accès à Internet ont aussi un rôle pour assurer la diffusion de cette connaissance : le principe de "neutralité du web" veut d'ailleurs que tous les fournisseurs d'accès traitent également les sites internet (tu ne dois pas rencontrer plus de difficultés pour aller sur YouTube que sur L'Équipe !), même si tous les sites ne nécessitent pas autant de débit et de données (YouTube héberge des millions de vidéos, certains fournisseurs d'accès voudraient donc facturer davantage l'accès à ce site).



Jalon 1 : Donner accès à la connaissance, grandes étapes de l'alphabétisation des femmes du XVIe siècle à nos jours

Si l'école est mixte et obligatoire en France, le combat relève d'une longue épopée, qui reste loin d'être achevée dans de nombreux pays du monde.


Éduquer les femmes dans une société inégalitaire

A l'époque moderne (à partir du XVIe siècle), les filles ont très peu accès à l'éducation. Seules les familles les plus riches, les nobles, permettent à leur fille d'accéder à une éducation. La question se pose néanmoins d'une éducation renforcée... pour des raisons qui portent à débat ! En 1523, Jean-Louis Vivès publie L'éducation de la femme chrétienne, dans lequel il défend l'idée d'une alphabétisation féminine afin de leur inculquer les valeurs religieuses, leur permettant de lire les livres saints. Pourtant, dès le XVIIe siècle, d'autres auteurs (Fénelon, Condorcet) défendent une vision plus égalitaire où l'instruction des filles est un élément de leur bonheur dans la famille. L'éducation ne remet ici pas en cause la place de la femme dans le foyer (une femme qui bien souvent n'a d'autre mission que justement s'occuper de la maison !), mais il s'agit de faire des mères instruites qui puissent d'ailleurs à leur tour transmettre la connaissance.

L'éducation n'est donc pas présentée comme un moyen d'émancipation, mais comme un moyen de faire évoluer la famille vers le bonheur.


La lente évolution législative de l'éducation féminine en France

Il faut attendre le XIXe siècle pour voir une réelle évolution des textes au profit de l'éducation féminine. Sous la seconde République, la loi Falloux de 1850 oblige les communes de plus de 800 habitants à créer une école de filles. Le même texte indique néanmoins que les travaux manuels, notamment le "travail de l'aiguille" devra être traité tout autant que l'éducation primaire (l'alphabétisation). La loi Duruy de 1867 (sous le Second Empire), ramène l'obligation des écoles primaires de filles dans les communes de plus de 500 habitants.

Ce sont évidemment les lois Ferry de 1881 et 1882, cette fois-ci sous la IIIe République, qui viennent concrétiser l'accès des filles à l'école : en créant notamment l'école laïque, Jules Ferry met fin au pouvoir religieux des prêtres en matière d'éducation féminine. L'obligation de l'école s'adresse autant aux garçons qu'aux filles, de 6 à 13 ans.

Dans le même temps, la loi Camille Sée de 1880 ouvrait l'enseignement secondaire aux filles, un enseignement qui met lui aussi du temps à se généraliser.


Un accès à l'éducation encore limité dans le monde

En France, l'école est obligatoire jusqu'à 16 ans (évolution de la loi Ferry par une loi complémentaire de 1959).

Mais dans bien d'autres pays, le combat pour une simple autorisation d'accès à l'école est malheureusement encore d'actualité. On estime que 130 millions de filles dans le monde ne sont pas scolarisées.

Parmi les 10 pays où le taux de scolarisation féminine est au plus bas, 9 se situent en Afrique, notamment en Afrique centrale : au Soudan du Sud, seulement 15% des filles sont scolarisées. et 21% au Niger.

En 2017, seulement 23% des filles étaient scolarisées en Afghanistan, mais le retour des Talibans au pouvoir en 2021 fait craindre encore soit un recul, soit une éducation encore plus fragmentée, basée sur des principes communautaires dans lesquels la femme n'a aucune liberté et aucune émancipation.

En 2014, la militante pakistanaise (un pays également menacé par les groupes terroristes talibans) Malala Yousafzai reçoit le prix Nobel de la paix pour son combat militant en faveur de l'éducation féminine, un combat raconté sur un blog depuis 2009. En 2012, elle est victime d'une tentative d'assassinat par les talibans dans le nord du Pakistan.


Jalon 2 : Les recherches sur la radioactivité de 1896 à 1950

La radioactivité est aujourd'hui utilisée à de multiples fins : médicales, militaires, électriques...


Les travaux sur la radioactivité, un exemple de transmission du savoir

Henri Becquerel découvre en 1896 une radioactivité naturelle dans le sel d'uranium. Cette radioactivité est encore plus remarquable dans le polonium et le radium, découverts par Pierre et Marie Curie dans une terre d'Europe centrale. L'engouement provoqué par cette découverte des rayonnements radioactifs suscite un fort intérêt de la communauté scientifique internationale, et permet une coopération encore jamais vue en la matière. En 1911, le congrès de Solvay réuni à Bruxelles est une réunion de physiciens qui partagent leur recherche : Marie Curie ou encore Albert Einstein en font partie.

Le thème de la radioactivité est également un exemple de transfert de connaissances entre générations : c'est Irène Jolliot-Curie (fille de Pierre et Marie Curie) qui découvre avec son mari Frédéric Joliot-Curie la possibilité de créer artificiellement des éléments radioactifs, à partir des composants du radium et du polonium.


Une utilisation dérivée de la radioactivité : la bombe atomique

Dans la course à l'armement provoquée par les tensions en Europe avant la Seconde Guerre mondiale, s'ouvre l'opportunité d'utiliser la radioactivité à des fins militaires. Puisqu'il est possible de créer des composants radioactifs artificiellement, il devient possible de déclencher la fissure des atomes dans une réaction en chaîne produisant une arme de destruction massive. A partir de 1942, le projet Manhattan est lancé aux États-Unis pour concevoir la "bombe A", première bombe atomique. C'est Robert Oppenheimer qui est nommé à la tête du projet : il sera surnommé "le père de la bombe atomique".

Un premier essai réussi (le projet Trinity) permet de tester cette bombe le 16 juillet 1945, aux États-Unis. La suite de l'aventure aura marqué l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, avec le lancement sur Hiroshima et Nagasaki des seules bombes nucléaires utilisées en guerre, les 6 et 9 août 1945, pour faire capituler le Japon.

La question de l'exploitation militaire de l'énergie radioactive est rapidement critiquée : outre le fait de produire une arme de destruction massive, les scientifiques craignent une course à l'armement nucléaire, puisque les scientifiques de nombreux pays ont suivi les travaux préalables sur la radioactivité, parfois même en travaillant ensemble comme tu viens de le voir. Cette course à l'armement s'est concrétisée, puisque aujourd'hui huit pays (officiellement) détiennent l'arme atomique, dont la France.




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Questions fréquemment posées sur les crédits

Qu'est-ce que le projet Manhattan ?

Combien de filles ne sont pas scolarisées dans le monde ?

Qu'est-ce que la neutralité du net ?

Beta

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