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Enjeux diplomatiques et coopérations

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Résumés

Enjeux diplomatiques et coopérations

Le plus important en quelques mots

L'intérêt scientifique et l'abondance des ressources qui peuvent être tirés des nouveaux espaces de conquête (l'espace et les océans) imposent une gestion commune de ces nouveaux environnements. Au niveau de la conquête spatiale, la diplomatie joue son rôle et permet aujourd'hui de mener des projets communs, de tous ensemble réunir les ressources financières suffisantes pour faire avancer la science. Dans la gestion des océans, en revanche, la mode est plutôt à l'appropriation pure et simple des espaces...



Jalon 1 : Coopérer pour développer la recherche, la station spatiale internationale

La station spatiale internationale est assemblée à partir de 1998. Aujourd'hui, elle accueille un équipage permanent de six membres, et permet de réaliser des expériences scientifiques nombreuses dans l'espace.


Un projet fort de coopération

Après une véritable course à l'espace pendant la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS,  les années 1990 témoignent d'une prise de conscience de l'intérêt d'un projet spatial commun. Sur le plan scientifique, il s'agit de ne pas perdre tout ce qui a pu être fait par l'URSS. Ainsi, si le projet de station spatiale internationale naît dans les années 1980 à l'initiative de la NASA et donc du gouvernement américain, la Russie est finalement jointe au projet dès 1993.

Les agences spatiales nationales (soutenues par les différents gouvernements) travaillent donc ensemble dans le financement et l'exploitation de l'ISS (International Space Station). Les États-Unis, la Russie, le Canada, le Japon et plusieurs pays de l'Union européenne dont la France, participent au projet. Sur les 150 milliards de dollars nécessaires au fonctionnement de l'ISS, on estime néanmoins la participation de la NASA à 98 milliards, faisant des États-Unis le plus gros financeur du projet.

La coopération est aussi synonyme d'interdépendance : pour voyager jusqu'à l'ISS, seule la capsule russe Soyouz est utilisée.


Mais l'affirmation de puissances malgré tout

La coopération mondiale autour de l'ISS ne fait néanmoins pas oublier les enjeux de puissance qui relèvent de la conquête spatiale. D'abord, les États-Unis ont légiféré pour interdire tout partenariat entre la NASA et les projets spatiaux chinois. Cela exclue donc la Chine du projet ISS, dans la mesure où les États-Unis sont déjà massivement impliqués dedans. Pour les États-Unis, il s'agit de limiter la montée en puissance d'un pays comme la Chine, qui devient un concurrent de premier plan. Mais cela pousse d'autres pays à mener des projets qui leur sont propres : l'Inde a pour projet de lancer à nouveau des vols vers la Lune, puis vers Vénus dans les années à venir. Le projet d'une station spatiale purement indienne fait également son chemin.

Enfin, la médiatisation des astronautes peut être vu comme un élément de propagande illustrant la puissance de l'une ou l'autre des nations. En France, la figure de Thomas Pesquet, envoyé à deux reprises dans la station spatiale internationale, en prenant même le commandement pendant son deuxième séjour, a été portée au premier plan, jusqu'à la médiatisation d'un appel téléphonique entre le président Macron et l'astronaute, quelques minutes après son retour sur Terre. L'astronaute fait aujourd'hui partie des personnalités préférées des Français. 


L'arrivée du secteur privé, la fin d'un cycle ?

Le coup monumental de la station spatiale internationale pose aujourd'hui question. Les États-Unis souhaitent notamment se retirer progressivement du projet. La maintenance de l'ISS coûte de plus en plus cher, c'est pourquoi son démantèlement est envisagé. Investir le secteur privé (les entreprises) est une solution avancée pour, à défaut de réduire les coûts, transmettre la charge financière vers d'autres partenaires. La possibilité de développer un tourisme spatial à bord de l'ISS devient envisageable, avec des agences comme SpaceX qui en font un réel objectif. Les entreprises peuvent aussi s'intéresser à l'ISS pour y réaliser à leur tour des expériences scientifiques à visée marketing. Avec le boom des télécommunications, l'opportunité de responsabiliser le secteur privé dans la question spatiale est prise au sérieux par les agences nationales.



Jalon 2 : Rivalités et coopérations dans le partage, l'exploitation et la préservation des ressources des mers et des océans

L'affirmation d'une souveraineté sur les mers...

Le traçage de frontières en mer est délicat. C'est pourquoi la conférence de Montego Bay en 1982 vient définir la Zone Économique Exclusive : un territoire qui s'étend jusqu'à 370km au-delà des côtes, sur lequel le pays a un droit d'exploitation des ressources. Cette souveraineté ne doit pas néanmoins entraver le principe de libre-circulation des navires, élément incontournable du commerce mondial. Par ailleurs, l'affirmation d'une souveraineté ne remet pas non plus en cause les partenariats, notamment financiers, qui visent à exploiter des ressources dans d'autres ZEE. L'Union européenne exploite notamment de nombreuses ressources halieutiques au large de l'Afrique, le tout en accord avec les pays concernés. Il faut dire que les ressources maritimes attirent fortement : outre la pêche, les ressources énergétiques "offshore" deviennent prisées : il est possible temps de chercher du pétrole dans le fond des mers, que d'utiliser les espaces marins pour l'implantation d'éoliennes ou de panneaux solaires.

Au-delà de ces ZEE, l'ONU parle de "haute mer", la désignant comme un patrimoine mondial qu'il faut absolument préserver. 


...liées à des institutions supranationales respectées

L'ONU est justement l'un des premiers organes à légiférer sur un "droit de la mer", se penchant sur le sujet dès 1958. Plus récemment, en 2018, l'ONU ouvre une série de conférences visant à protéger les milieux marins : la BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction). Il s'agit d'imposer des règles supranationales, pouvant même s'appliquer dans les ZEE, et qui visent à limiter l'influence humaine sur la biodiversité dans les fonds marins. Cela passe par l'interdiction de certaines activités, ou la fixation de quotas de pêche notamment.

La coopération étatique entre les pays, notamment entre leurs services de défense, a également permis de faire baisser les actes de piraterie, qui restent malgré tout nombreux dans des zones comme le Golfe de Guinée, en bordure de pays en développement qui peinent à freiner le banditisme marin.


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Questions fréquemment posées sur les crédits

De quand date la station spatiale internationale ?

Combien coûte l'ISS ?

Qu'est-ce qu'une ZEE ?

Beta

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