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Thème 1 : de nouveaux espaces de conquête

Conquêtes, affirmation de puissance et rivalité

Conquêtes, affirmation de puissance et rivalité

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Résumés

Conquêtes, affirmations de puissance et rivalités

Le plus important en quelques mots

L'affirmation de la puissance s'est souvent faite par un étalement territorial : les guerres de conquête visent à agrandir un territoire, la colonisation vise à mettre la main sur de nouvelles ressources en construisant de véritables "empires". Aujourd'hui, de nouveaux espaces de conquêtes se présentent : les moyens techniques et technologiques rendent possible l'exploration des mers et de l'espace. Par ailleurs, le réchauffement climatique rend accessible les océans glacials, dont la fonte de la banquise rend exploitable de nouvelles ressources.


Océans et espaces, quelles spécificités ?

Une conquête symbolique d'espaces inconnus

Le fond des mers (les abysses) et l'espace sont des endroits difficilement accessibles... et dont on connaît finalement peu de choses ! En cause, la densité des moyens techniques, technologiques, financiers, qu'il faut déployer pour les explorer. Sur le plan symbolique, l'espace a attisé beaucoup plus de convoitises que les océans, avec une véritable course à l'espace qui s'opère pendant la guerre froide entre les deux grandes puissances, les États-Unis et l'URSS. La mise en scène, notamment de Neil Armstrong marchant sur la Lune, un moment retransmis à la télévision qui elle aussi fait ses débuts, est un symbole fort de la puissance américaine. Le fond des mers attire davantage de curiosité dans la période récente. Ces espaces inexplorés font eux aussi l'objet d'une rivalité entre des pays qui espèrent découvrir (et profiter) de ressources rares. En 2007, la Russie fait planter un drapeau à 4000m de profondeur sous l'océan arctique, comme pour illustrer la réussite de leur conquête.


Un intérêt scientifique incontournable

Les fonds avancés par les différents organismes (souvent étatiques) dans la recherche spatiale sont justifiés par la recherche scientifique qui en découle. Les missions américaines qui s'aventurent sur la Lune (le programme Apollo) visent à prélever de la roche lunaire, ou à planter et installer un certain nombre de capteurs permettant d'étudier les caractéristiques de la Lune. Dans un contexte de tensions sur les ressources terrestres, l'opportunité de prélever des ressources dans l'espace (les astéroïdes regorgeraient de fer et de platine) est prise très au sérieux. L'exploration des fonds marins suit la même stratégie. Si le forage est déjà pratiqué pour prélever du pétrole en mer, aller encore plus en profondeur permettrait de trouver des métaux de plus en plus rares sur Terre.


Les dernières frontières de l'affirmation de puissance ?

Ces aspects symboliques et scientifiques se traduisent donc par une nouvelle géopolitique de ces espaces : l'action de planter un drapeau (les États-Unis sur la Lune ou la Russie au fond de l'Océan) témoigne d'une volonté d'occuper cet espace et surtout d'en profiter. La question des ressources porte au premier plan la question économique de ces espaces, et impose de dessiner de nouvelles frontières. En ce sens, le droit international est encore incomplet : l'espace n'est pas délimité à un pays en particulier, tandis que si un balbutiement existe déjà pour l'exploitation des fonds marins (les Zones économiques exclusives, la régulation de la pêche...), rien ne permet de délimiter des espaces qui se situent à plusieurs kilomètres sous le niveau de la mer...


Jalon 1 : Les enjeux géopolitiques d'une conquête : la course à l'espace des années 1950 à l'arrivée de nouveaux acteurs

La conquête de l'espace ne se résume pas à la conquête de la Lune, conclue par la mission Apollo 11 en 1969. Aujourd'hui, la question des satellites, ou encore de la conquête de mars, est une vraie question d'actualité.


La conquête de l'espace comme élément de la guerre froide

Il est vrai qu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que le monde est séparé en deux gros blocs, la course à l'espace est un élément utilisé pour exercer son influence à travers le monde. Une véritable propagande se met en place, appuyée par les dirigeants politiques. L'URSS est la première puissance à envoyer un satellite dans l'espace, Spoutnik, en 1957. En 1961, l'astronaute Youri Gagarine est le premier homme à être envoyé en orbite. Ces avancées signent une humiliation pour les États-Unis, qui rétorquent par le nombre : au début des années 60, ce sont une quarantaine de satellites qui sont positionnés par les Américains. Alors que la mission Apollo 11, américaine, permet à Neil Armstrong de marcher sur la Lune en 1969, la période de la Détente, dans les années 1970, aura permis néanmoins de premières formes de coopérations, comme la mission Apollo-Soyouz en 1975, fournissant un équipage mixte américain / soviétique.


La conquête de l'espace comme illustration des rapports de force modernes

A l'heure actuelle, la conquête spatiale se mesure principalement par les dépenses engendrées dans les programmes de recherche ou les programmes de lancement : de satellites, principalement, mais aussi de missions habitées. Si les États-Unis sont toujours le premier pays en termes d'investissements (le budget de la NASA en 2021 dépasse les 23 milliards de dollars), la Russie est talonnée par la Chine, qui investit plus qu'elle proportionnellement à son PIB ! Le Japon, l'Inde ou le Brésil font partie des pays dont les investissements en termes de recherche spatiale ont le plus augmenté ces dernières années. Les puissances émergentes se tournent donc, elles aussi, vers l'espace, et viennent concurrencer les puissances traditionnelles.


La conquête de l'espace pour répondre à des besoins

Si les pays émergents se tournent vers l'espace, c'est principalement pour répondre à un besoin en ressources. Avec plus d'un milliard d'habitants en Chine comme en Inde, les besoins, notamment en télécommunications sont énormes, et nécessitent l'envoi de nombreux satellites. Les satellites, à nouveau, peuvent être utilisés pour des opérations militaires : ils permettent d'étudier avec précision des informations géographiques (position des forces sur le terrain). C'est enfin pour répondre à un besoin (ou une volonté ?) économique que l'espace est aujourd'hui convoité tant par les États que par des entreprises privées. La diffusion d'Internet à travers le monde est le travail de géants du numérique qui deviennent des leaders du "marché" spatial. Ils ont besoin d'occuper l'espace pour déployer leurs technologies (envoi de satellites) et deviennent alors des acteurs de premier plan pour de nouvelles pratiques spatiales, comme le tourisme dans l'espace qui devient plus que jamais envisageable.



Jalon 2 : Affirmer sa puissance à partir des mers et des océans : la dissuasion nucléaire et les forces de projection maritimes

Les mers et les océans, un bien commun ?

Le droit est encore très incomplet lorsqu'il s'agit de délimiter les océans. On pourrait donc penser que l'océan appartient à tout le monde. Évidemment, c'est faux : des espaces sont protégés par des accords internationaux pour protéger les ressources. Des organisations intergouvernementales parviennent à imposer des règles strictes sur la pêche : en Atlantique, la régulation de la pêche au thon rouge a permis de préserver l'espèce. Sur le plan de la circulation en mer, la convention de Montego Bay de 1982 assure le libre-passage de tous les navires (à condition qu'ils ne constituent pas une menace !) dans les eaux, même les eaux sous souveraineté nationale. Cette libre-circulation est jugée indispensable par les pays économiquement très puissants qui profitent pleinement du commerce international.


Assurer sa souveraineté sur les eaux

La même conférence de Montego Bay, et sa convention signée en 1982, amène néanmoins une première délimitation des océans en accordant une zone économique exclusive aux pays jusqu'à 370km au-delà de leur côte. Cela signifie une souveraineté des pays sur ces espaces, et surtout une possibilité d'exploiter les ressources maritimes (pétrole, pêche...). En possédant la deuxième plus grande ZEE du monde, la France peut alors s'affirmer comme une puissance maritime. Néanmoins, elle exploite peu ces ressources. À l'inverse, des mers du globe sont contestées, notamment la mer de Chine, où Chine et Japon, ou encore Malaisie et Indonésie, se disputent l'exploitation de territoires maritimes, leur ZEE étant très rapprochée, voire se chevauchant. 


L'océan, un espace militaire

L'océan est un élément clé de la puissance militaire, notamment après la Seconde Guerre mondiale avec la course à l'armement nucléaire. Les sous-marins permettent de transporter des missiles nucléaires, et leurs positions font l'objet de secret-défense à la tête des différentes puissances. Les missiles "mer / sol" constituent aujourd'hui le principal atout de la dissuasion nucléaire de la France, de la Chine, de la Russie... 

La mer a été aussi le théâtre d'essais nucléaires, notamment dans le Pacifique, avec malheureusement des répercussions sur la santé des populations proches.


Exemple

Avec une multiplication de cancers en Polynésie Française, des familles réclament à l'État une indemnisation. Ces maladies seraient liées aux essais nucléaires menés dans le Pacifique entre les années 60 et 90.


Enfin, les porte-avions constituent un atout dans la stratégie militaire : ils permettent d'assurer une base militaire en mer, et ainsi de lancer des opérations de frappe aérienne.

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Questions fréquemment posées sur les crédits

Quand le premier Homme a-t-il marché sur la Lune ?

Qu'est-ce que la mission spatiale Apollo-Soyouz ?

Dans quel océan la France a-t-elle effectué ses essais nucléaires ?

Beta

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