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Thème 2 : Analyser la dynamique des puissances internationales

Formes indirectes de la puissance : une approche géopolitique

Formes indirectes de la puissance : une approche géopolitique

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Résumés

Formes indirectes de la puissance : une approche géopolitique

Le plus important en quelques mots

La puissance ne s’exerce donc pas seulement via l’armée, la puissance militaire, et la guerre ! Elle compte de nombreuses composantes qui aujourd’hui ensemble constituent la puissance. Dans cette leçon, tu vas découvrir quelques formes de puissance qui constituent aujourd’hui des outils géopolitiques importants.



Jalon 1 : L’enjeu de la langue

Pour constituer des relations diplomatiques et commerciales, la communication est évidemment un élément primordial. La langue anglaise s’est aujourd’hui particulièrement affirmée, mais le français et le chinois tendent à être également des langues internationales.


L’anglais, une langue universelle ?

On estime à 351 millions le nombre de personnes qui possèdent l’anglais comme langue maternelle. C’est le résultat d’un passé colonial intense pour la Grande-Bretagne, qui a exporté son langage partout dans le monde. Par rapport au mandarin, c’est presque deux fois moins de locuteurs. Mais la puissance de la langue anglaise s’exprime davantage par sa diversité géographique (elle est parlée dans plusieurs endroits du monde) que par le nombre réel de locuteurs.

La puissance la langue anglaise se ressent tant dans les échanges diplomatiques que dans les échanges universitaires : 97% des universités du monde enseignent l’anglais dans leur établissement.


Le mandarin, un outil culturel chinois ?

Si la Chine est déjà une puissance économique majeure, la diffusion de leur langue semble arriver en appui. De plus en plus d’élèves trouvent importants d’apprendre la langue d’un pays qui joue les premiers rôles dans les échanges commerciaux. Les instituts Confucius, installés pour diffuser l’apprentissage de la langue, mais aussi de la culture chinoise, assurent le relais du « soft power » chinois. 500 instituts sont présents dans le monde, sur environ 146 pays. Ils sont parfois dénoncés comme des instruments de propagande du régime autoritaire chinois.


Et le français ?

Là aussi grâce à un passé colonial important, la langue française s’est exportée partout dans le monde, et principalement sur le continent africain. Au-delà d’être une langue parlée dans plusieurs pays, elle est surtout une langue d’échange et de travail à l’international. Le français est reconnu comme une langue officielle de l’ONU. Dans les institutions sportives, dont beaucoup sont nées en France (le Comité International Olympique, l’Union Cycliste Internationale), la langue française est restée parmi les langues officielles.

Pour maintenir le niveau de diffusion de la langue française, l’Organisation internationale de la Francophonie tente de maintenir des relations et des échanges entre tous les pays utilisant le français comme langue officielle.



Jalon 2 : les nouvelles technologies

Les revenus générés par les outils numériques dépassent tout entendement : ils sont parfois supérieurs au PIB de certains États. L’enjeu économique est tel que certains États peinent à conserver leur puissance et leur légitimité face à ces entreprises.


Les GAFAM, profondément installés dans le paysage économique ?

Le terme de GAFAM désigne les géants du numérique : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft. Si ces noms raisonnent comme des outils, ou comme des marques, ce sont avant tout des entreprises multinationales qui, en développant leurs activités commerciales, ont construit une puissance qui rivalise avec celle des États.

Les GAFAM génèrent des revenus et des emplois, c’est une chose. Mais leur puissance leur permet aujourd’hui de jouer avec les règles étatiques. Leur statut de firmes transnationales leur permet d’échapper à certaines taxes ou fiscalités. Ces entreprises sont souvent accusées de ne pas contribuer suffisamment à l’intérêt collectif, proportionnellement à leurs revenus. Aujourd’hui, une coopération internationale est nécessaire pour assurer la gestion de ces problématiques. L’Union européenne est pionnière en la matière, pour tenter d’imposer un droit européen à ces entreprises du numérique.


Les BATX, les nouveaux concurrents

Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi sont des entreprises chinoises qui forment le sigle BATX. Elles sont créées avant tout en réponse aux GAFAM, pour éviter l’arrivée sur le sol chinois de ces entreprises américaines, dans un pays où la censure et le contrôle de l’information sont toujours très affirmés. Aujourd’hui, dans une perspective de développement et de renouvellement de l’économie chinoise, l’export de ces outils et de ces entreprises est sur la table. Si la Chine veut développer une stratégie de développement international de BATX, elle fait face à des pays comme les États-Unis qui tentent de bloquer leur développement. La concurrence se fait alors difficilement.

Aujourd’hui, un secteur de concurrence féroce entre ces deux pays concerne l’intelligence artificielle, chaque Etat mettant en jeu des moyens colossaux et leurs meilleurs experts scientifiques pour développer ces systèmes.



Jalon 3 : Les maîtrises des voies de communication : les nouvelles routes de la Soie

Les routes de la soie désignent historiquement les liaisons commerciales entre la Chine et l’Europe. Aujourd’hui, la volonté d’accroître le commerce sur cet axe à travers des infrastructures de transport toujours plus performantes laisse entrevoir des projets toujours plus imposants, à l’initiative de la Chine.


Les routes de la soie, des infrastructures diverses au service de la Chine

C’est pour développer encore davantage ses échanges commerciaux que la Chine a lancé, depuis 2013, les projets de « nouvelles routes de la soie ». Il s’agit donc de développer de nouvelles lignes ferroviaires, de moderniser les lignes existantes, et de lancer également de nouvelles voies « navigables » en négociant des accords avec les pays et les espaces traversés. La construction de gazoducs et d'oléoducs fait aussi partie de ce projet.

La Chine souhaite ainsi non seulement développer, mais surtout sécuriser ses échanges, à travers des accords avec les pays traversés. Ces pays peuvent y voir une opportunité de participer au commerce international, en profitant de ces infrastructures pour un développement local.

Enfin, on parle d’un « corridor de développement » dans certains espaces, dans la mesure où les infrastructures créées apporteraient également une activité productive dans des espaces où cette dernière est faible.


La crainte d’une superpuissance chinoise ?

En acceptant de participer à ce projet de nouvelles routes de la Soie, les pays traversés admettent un développement économique chinois qui s’accompagne d’une relation d’interdépendance. Les pays doivent donc trancher entre l’opportunité d’un développement économique, et la perte d’indépendance vis-à-vis de la puissance chinoise.

Les oppositions viennent avant tout des puissances régionales concurrentes : la Russie et l’Inde craignent de donner trop de liberté d’action à la Chine, et d’abandonner ainsi leur leadership sur le continent asiatique. Si la Russie semblait finalement convaincue de l’intérêt de nouvelles infrastructures sur son territoire, le contexte géopolitique avec la guerre en Ukraine depuis 2022 pourrait redistribuer les cartes.


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Questions fréquemment posées sur les crédits

Que sont les routes de la soie ?

Quelle est la langue la plus parlée dans le monde ?

Que sont les BATX ?

Beta

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