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Thème 1 : Comprendre un régime politique, la démocratie

Penser la démocratie : démocratie directe et représentative

Penser la démocratie : démocratie directe et représentative

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Résumés

Penser la démocratie : démocratie directe et représentative

Le plus important en quelques mots

Étymologiquement, la démocratie désigne un système politique qui donne le pouvoir au peuple. Ce pouvoir s’exerce bien souvent par le vote, et ce, dès les prémices de la démocratie à Athènes au Vᵉ siècle avant JC. Ce modèle de démocratie mêle d’ailleurs démocratie directe (les citoyens se retrouvent pour voter les lois) et démocratie représentative (des citoyens sont élus pour diriger la cité, siéger dans des institutions).



La démocratie, de quoi parle-t-on ?

Définir la démocratie

La démocratie repose sur un certain nombre de principes : le suffrage libre et universel, bien sûr, c’est-à-dire la possibilité pour les citoyens de choisir leurs dirigeants, mais également la séparation des pouvoirs (pouvoir exécutif, législatif, et judiciaire). La présence de plusieurs partis politiques est également une caractéristique de la démocratie. Mais passé ces principes, chaque démocratie se construit et s’assume selon ses institutions.


Construire la démocratie

Parmi les démocraties modernes, les démocraties française ou américaine font partie des plus anciennes. Les modes d’élection, les idées de nouvelle société, naissent au XVIIIe siècle. En France, cela passe par la Révolution française et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, qui en affirmant un certain nombre de principes et de libertés, pose les bases de la démocratie.

Aux États-Unis, la démocratie et la république font course commune depuis la déclaration d’indépendance de 1776, et la constitution de 1787. Néanmoins, la démocratie aux États-Unis reste très différente de la démocratie française, dans l’équilibre et dans le partage des responsabilités entre les différentes instances.

Les guerres mondiales ont fait émerger sur la scène internationale les idéaux démocratiques, basés sur la liberté des peuples. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on peut dire que la démocratie est en progrès dans le monde, bien qu’elle soit encore très instable dans de nombreux Etats. On estime que la démocratie est pleinement implantée dans à peine plus de la moitié des pays du monde.


Maintenir la démocratie

La démocratie n’est, par ailleurs, jamais sécurisée. Elle fait face à des crises, qui s’expriment soit par des mouvements autoritaires (en Russie, les élections organisées peuvent faire pleinement douter de la réalité d’un scrutin libre), soit par des idéologies ou des méfiances qui remettent en cause la démocratie. Les accusations d’ « élection volée » comme aux États-Unis après la défaire de Donald Trump en 2020, fragilisent la démocratie. Enfin, l’abstention est un danger puisqu’elle témoigne d’un désintérêt du citoyen pour son modèle politique.



Jalon 1 : Être citoyen à Athènes au Vᵉ siècle

Un modèle novateur

Au Vᵉ siècle avant JC, l’organisation de la cité athénienne est particulièrement nouvelle, et sert encore de point de base aujourd’hui pour l’étude de la démocratie. Cette organisation met en avant le rôle du citoyen : un citoyen est un habitant d’Athènes qui participe aux décisions collectives, soit par son vote, soit par sa fonction de juge ou de magistrat.

Les citoyens sont appelés à siéger à l’Ecclésia : cette assemblée de citoyens peut se prononcer tant sur l’organisation générale de la cité (les impôts par exemple), que sur des décisions de justice. En d’autres termes, c’est l’Ecclésia qui peut définir un délit et confier le traitement de ce dernier à des juges. Pour exercer la fonction de magistrat, il faut être élu par l’Ecclésia, mais le tirage au sort permet aussi de désigner des magistrats de façon à organiser une réelle rotation et une participation égalitaire à l’action publique.


Un modèle limité

La définition de citoyen à Athènes reste tout de même particulièrement restreinte. Les femmes, les esclaves et les métèques (les étrangers résidant à Athènes) sont exclus de cette définition. Le pouvoir, bien que démocratique, s’adresse donc à une petite partie de la population. On estime par ailleurs que de nombreux citoyens n’exercent pas leur droit de vote, et que l’Ecclésia reste un lieu de débat pour les plus puissants, les plus riches, les plus instruits. Hérodote parle d’oligarchie pour désigner l’organisation athénienne, puisque seul un petit groupe exerce réellement le pouvoir.



Jalon 2 : Participer ou être représenté ?

Le débat entre démocratie directe et représentative est à la base de chaque démocratie : le peuple s’exprime, oui, mais comment ? Benjamin Constant (1767-1830), homme politique français, évoque les deux cas de figure dans son livre : « De la liberté des Anciens comparée à celles de Modernes » (1819).


La liberté des Anciens : un droit d’expression directe

Benjamin Constant désigne comme la liberté des anciens la possibilité de participer directement aux affaires de la cité. La démocratie athénienne rentre dans cette idée. Pouvoir débattre, pouvoir voter directement sur des projets de lois ou d’organisation, correspond à une liberté recherchée pendant des siècles. Mais si c’est une liberté, cela suppose également un fort dévouement à la société : participer politiquement suppose d’y donner du temps, et donc de délaisser un métier ou une activité productive.

La démocratie directe suppose effectivement un temps de citoyenneté qui permet à l’acteur autant de participer, que de s’éduquer face aux sujets à voter et à débattre.


La liberté des Modernes : une liberté individuelle ?

La liberté des Modernes, toujours selon Benjamin Constant, propose davantage de recul vis-à-vis de l’action politique. Le citoyen est avant tout libre de désigner des représentants, pour lui permettre justement de jouir d’autres libertés plus individuelles, comme la liberté de réunion ou la liberté religieuse. Cette liberté des Modernes fait clairement écho, en France, à la déclaration des droits de l’homme et de citoyen : « les Hommes naissent libres et égaux en droits », et aspirent alors à en disposer sans être obligé de participer activement à la démocratie.

La démocratie représentative prend donc le pas de la démocratie directe, en allégeant aussi la responsabilité et les devoirs des citoyens.


Bilan : les libertés politiques selon Benjamin Constant


Quelle liberté pour quelle démocratie aujourd’hui ?

Il est évident que la démocratie représentative occupe aujourd’hui une place privilégiée, d’autant plus en France. En élisant un président de la République, puis des députés, le citoyen confie son pouvoir à des représentants, lui permettant de poursuivre ses activités individuelles.

Le pouvoir individuel du citoyen se résume donc alors à un droit de regard sur la gestion des affaires, qui sanctionne les représentants à l’élection suivante (réélection ou non). Néanmoins, le retour de forme de démocraties directes (référendums locaux, budgets participatifs), témoigne d’un retour du citoyen au premier plan de l’organisation politique des territoires. La mobilisation forte des citoyens pour certains sujets (actions pour l’action climatique, ou contre des réformes gouvernementales), montre également de nouvelles formes d’expression démocratique.

Si Benjamin Constant craignait que la liberté des Modernes se résume à l’abandon de ses droits politiques au profit d’un groupe de représentants, il semblerait néanmoins que le peuple ne soit pas prêt à abandonner son pouvoir de citoyen.


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Questions fréquemment posées sur les crédits

C'est quoi la liberté des Anciens ?

C'est quoi la liberté des modernes ?

Qui est citoyen à Athènes ?

Beta

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