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La Troisième République avant 1914

Mise en œuvre du projet républicain après 1870

Mise en œuvre du projet républicain après 1870

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Résumés

Mise en œuvre du projet républicain après 1870

​​Le plus important en quelques mots

Dans ce résumé, tu vas découvrir comment la République s'est imposée en France à la fin du XIXᵉ siècle. Elle est proclamée le 4 septembre 1870 suite au renversement de Napoléon III. Dans un premier temps, elle est contestée d'une part, par les monarchistes qui souhaitent le retour d'un roi à la tête du pays ; d'autre part, par les communards qui refusent la défaite française contre la Prusse et désirent la mise en place d'une République sociale. Malgré tout, la République prend ses marques et remporte l'adhésion d'une majorité de la population.



Un contexte défavorable à l'instauration de la République

​​Défaite militaire et guerre civile

L'armée française est en pleine déroute contre les troupes prussiennes lorsque les députés républicains font état de la déchéance de l'empereur Napoléon III et proclament la République le 4 septembre 1870.


Cette défaite militaire perçue comme un désastre engendre des insurrections populaires dans les métropoles. Ainsi, le 26 mars 1871, les Parisiens élisent leur propre gouvernement insurrectionnel : la Commune. Cette dernière adopte des mesures sociales et anticléricales. Adolphe Thiers, chef du gouvernement, envoie l'armée pour mettre fin à cette insurrection de ceux que l'on désigne désormais sous le nom de "communards". Cette répression se transforme en véritable bain de sang avec plus de 10.000 Parisiens tués dans lors de la "semaine sanglante", entre le 21 et le 28 mai 1871.

Histoire; La Troisième République avant 1914 : un régime politique, un empire colonial; 1re générale; Mise en œuvre du projet républicain après 1870

Carte des affrontements pendant la Commune de Paris. 


Une majorité royaliste

Les monarchistes et les républicains modérés remportent les premières élections législatives du 8 février 1871 avec un programme favorable à la signature d'un traité de paix avec l'Allemagne. Les événements de la Commune favorisent la mise en place d'une politique particulièrement conservatrice. C'est en suivant une politique d'ordre moral, cléricale et autoritaire que dirige le maréchal de Mac-Mahon, nommé président en 1873.


Les lois constitutionnelles votées en 1875 offrent au président de la République un mandat de sept ans, renouvelable, un droit de révision de la constitution et la possibilité de dissoudre l'Assemblée. Mais le vent tourne et les élections législatives de 1876 amènent une majorité républicaine à la Chambre des députés. Mac-Mahon profite de son pouvoir de dissolution de la Chambre afin d'instaurer à nouveau une majorité monarchiste, mais les républicains sont de nouveau majoritaires en juin 1877.


Le nouveau président de la République, Jules Grévy renonce au pouvoir de dissolution de l'Assemblée, ce qui conduit la IIIᵉ République à devenir un régime parlementaire.



De multiples oppositions

L'opposition antiparlementaire

À la fin des années 1880, une opposition antiparlementaire s'organise autour du général Boulanger, revanchard et particulièrement populaire. Cette opposition demande la révision de la Constitution en 1888-1889. Ses partisans lui enjoignent de fomenter un coup d’État. Cependant, le général s'y refuse et s'exile face à la menace d'arrestation qui lui pend au nez. 


La menace anarchiste

Les royalistes ne sont pas les seuls à menacer la IIIᵉ République. Parmi les courants politiques qui contestent la République parlementaire, on trouve également les anarchistes. En effet, les républicains bottent en touche quant à la question sociale. Les ouvriers réticents face à ce qu'ils estiment être une République "bourgeoise" sont inspirés par les idées anarchistes. Mais les attentats meurtriers des années 1892-1894 et l'assassinat du président Sadi Carnot en 1894 font reculer le mouvement, tandis que l'association du socialisme et des valeurs républicaines chère à Jean Jaurès s'affirme.


L'Action Française

De l'autre côté de l'échiquier politique, l'Action Française, un mouvement antisémite et monarchiste, se positionne dans le paysage républicain. Né en 1898, ce mouvement politique doit beaucoup à l'expression d'un sentiment antisémite engendré par l'affaire Dreyfus (1894-1906), du nom d'un militaire juif accusé à tort d'espionnage. Sa réhabilitation en 1906 et les funérailles nationales de son soutien, Émile Zola en 1908 renforce la République.



La démocratisation de la société

​​Une culture républicaine

Les lois de 1878-1880 diffusent une véritable culture républicaine. Cette dernière est composée de différents éléments destinés à choyer et à célébrer la république. S'y joue la proximité du pouvoir et de la population avec la construction d'écoles et de mairies ; des symboles qui reprennent les codes de la Révolution française : Marianne, le drapeau tricolore, la Marseillaise ; et des célébrations sous forme de commémorations avec l'instauration du 14 juillet.

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Bal du 14 juillet


Libertés fondamentales et citoyens éclairés

Entre 1875 et 1905, plusieurs lois sur les libertés fondamentales sont promulguées. Elles ont toutes pour objectifs d'affirmer le caractère démocratique de la IIIᵉ République en instituant la liberté de réunion, de syndicats, de la presse ou encore du divorce. Pour favoriser une vie politique saine et active, l’État, sous l'égide de Jules Ferry, alors président du Conseil, rend l'école publique élémentaire gratuite, obligatoire pour les garçons et les filles de 6 à 13 ans et laïque. L'enjeu est de former des citoyens éclairés.

 

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Portrait de Jules Ferry


La séparation de l’Église et de l’État (1905)

La laïcité de l'instruction limite l'emprise de l’Église sur les nouvelles générations. L’État va plus loin en ce sens en luttant contre le cléricalisme. Cette stratégie est au cœur du gouvernement d’Émile Combes qui, à compter de 1902, ferme les écoles religieuses, laïcise les tribunaux et fiche les officiers catholiques.

C'est dans ce contexte qu'un vote favorable à la séparation de l’Église et de l’État permet de ratifier une loi sur ce point en 1905. La liberté de conscience et la paix religieuse sont ainsi garanties, bien qu'en 1906, les inventaires des biens de l’Église conduisent à des querelles.


Les femmes : exclues de la citoyenneté

Pour autant, la IIIᵉ République ne confère pas le droit de vote aux femmes qui demeurent les grandes exclues de ce régime démocratique. Le Code civil napoléonien maintient la soumission des femmes à leur mari. Les républicains craignent que les femmes ne soient influencées par des idées antirépublicaines, raison pour laquelle, les députés votent unanimement contre la loi accordant le vote aux femmes en 1903. Ce n'est qu'en 1907 que les femmes mariées obtiennent le droit de disposer librement de leur salaire.

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Une du Petit Journal représentant les suffragettes. 


À retenir

Dates

4 septembre 1870 : déchéance de Napoléon III, proclamation de la IIIᵉ République.

8 février 1871 : élections législatives remportées par les monarchistes.
26 mars 1871 : les Parisiens élisent leur propre gouvernement insurrectionnel, la Commune.
21 et le 28 mai 1871 : semaine sanglante.
1875 : vote des lois constitutionnelles.
1894 : assassinat du président Sadi Carnot.
1894-1906 : affaire Dreyfus.
1905 : séparation de l’Église et de l’État.

Définitions

République : du latin res publica, la chose publique, qui signifie que le gouvernement est chargé de l'intérêt général. Régime politique dans lequel le pouvoir n'est pas héréditaire et doit représenter l'intérêt de la nation.

Culture républicaine : ensemble de références, de représentations et de pratiques liées au régime républicain.

Anarchisme : idéologie qui prône la disparition du capitalisme et aussi de l’État, considéré comme oppresseur.

Démocratie : forme de gouvernement dans lequel la souveraineté appartient au peuple.

Régime parlementaire : régime politique caractérisé par un équilibre des pouvoirs entre le gouvernement et le Parlement, le gouvernement étant responsable de ses décisions devant le Parlement, qui peut le renverser par un vote dit de défiance.

Antidreyfusards : partisans de la culpabilité de Dreyfus, souvent par antisémitisme et par refus que l'armée ne soit remise en cause.

Antisémitisme : racisme à l'égard des juifs.

Dreyfusards : partisans de la réhabilitation de Dreyfus, ils mettent en avant les preuves de son innocence.

Anticlérical : opposé à l'influence de l’Église dans l'espace public et dans les décisions politiques.

Laïcité : indépendance et neutralité vis-à-vis des religions.

Anti-parlementaire : opposé au système de la démocratie représentative et au pouvoir du Parlement.


Personnages 

Patrice de Mac Mahon (1808-1893) : militaire et homme d’État français, président de la République de 1873 à 1879.
Jules Ferry (1832-1893) : homme d’État français.

Alfred Dreyfus (1859-1935) : officier français d'origine alsacienne et de confession juive. Il a été victime, en 1894, d'une machination judiciaire qui est à l'origine d'une crise politique majeure des débuts de la IIIᵉ République, l'affaire Dreyfus.
Émile Zola (1840-1902) : écrivain et journaliste français. C'est l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier.





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Questions fréquemment posées sur les crédits

Qu'est-ce que le mouvement politique Action française ?

Qu'est-ce qu'une culture républicaine ?

Quelles sont les libertés fondamentales adoptées pendant la IIIᵉ République ?

Beta

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