10 août 1792 : chute de la monarchie et république révolutionnaire

Le plus important en quelques mots

Dans ce résumé, tu vas comprendre comment les révolutionnaires français rompent avec la monarchie constitutionnelle, ce qui sera perçu comme une véritable provocation pour l'Europe monarchique. Tu comprendras également pourquoi la journée du 10 août 1792 est un moment clé dans le processus révolutionnaire.

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La monarchie remise en question

Louis XVI et son peuple en 1792

Au plus fort de la Révolution de 1789, Louis XVI n'était que peu contesté par la population française. Mais, depuis, il s'est attiré la méfiance du peuple à force d'user de son droit de véto et en raison de sa fuite à Varennes en juin 1791. En 1792, la monarchie française est largement remise en cause.

1792, une période difficile pour la France

De plus, la France accumule les défaites militaires dans ses campagnes engagées pour diffuser les idées de la Révolution de 1789 en Europe où elle s'oppose aux monarchies européennes de Prusse et d'Autriche. Ces défaites françaises incitent l'Assemblée à proclamer "la patrie en danger" en juillet 1792, tandis qu'un climat de soupçon grandit contre le roi soupçonné de comploter avec les monarchies européennes.

Mettre le feu aux poudres

L'agitation est déjà largement palpable lorsque le duc de Brunswick menace les Parisiens de représailles si jamais ces derniers venaient à s'en prendre au roi. Cette déclaration rendue publique (en juillet 1792) pousse les sections parisiennes dominées par les sans-culottes à se mobiliser. 

Le 10 août 1792

L'assaut

Dans la nuit du 9 août, les sans-culottes parisiens se mobilisent. Le 10 août, ils se dirigent vers le palais des Tuileries où vit la famille royale. Le roi et sa famille sont protégés par 900 gardes suisses et quelques nobles. L'attaque est particulièrement violente, le palais est rapidement envahi et pillé, tandis qu'on dénombre environ mille morts en une journée.

La prise des Tuileries.

S'emparer de Louis XVI

Les émeutiers cherchent à capturer Louis XVI. Ce dernier et sa famille se réfugient dans la salle du Manège, le siège de l'Assemblée où les députés tentent de le protéger. Ce faisant, ils perdent de leur légitimité auprès des émeutiers et plus largement des Parisiens. Ces événements, cette journée du 10 août 1792 marquent la fin de la royauté en France.

Une première expérience républicaine française

La Convention

La Convention nationale est élue au suffrage universel le 21 septembre 1792 suite à la bataille de Valmy. Cette nouvelle assemblée proclame la république. Mais elle est menacée, d'une part par une éventuelle invasion étrangère, d'autre part, par les royalistes et fédéralistes français. Or ces menaces attisent le mécontentement des sans-culottes qui organisent des massacres en s'en prenant à toute personne suspectée d'être contre-révolutionnaire.

La mort du roi

Le roi comparait devant les députés qui bien que divisés, le jugent et votent sa condamnation à mort. Parallèlement, les députés ordonnent la levée des troupes envoyées pour réprimer les opposants, notamment en Vendée. En effet, l'exécution du roi, le 21 janvier 1793, provoque des soulèvements royalistes particulièrement forts en Bretagne et en Vendée.

Robespierre, Danton et Marat.

A retenir

Dates

20-21 juin 1791 : fuite de la famille royale arrêtée à Varennes.

20 avril 1792 : déclaration de guerre à l'Autriche.

11 juillet 1792 : l'Assemblée proclame la "patrie en danger".

25 juillet 1792 : manifeste de Brunswick qui menace les Parisiens en cas d'atteinte à la personne du roi.

9-10 août 1792 : prise des Tuileries. Fin de la royauté.

13 août 1792 : Louis XVI et sa famille sont conduits à la prison du Temple.

21 septembre 1792 : proclamation de la République.

21 janvier 1793 : exécution de Louis XVI

Définitions

Les sans-culottes : groupe de révolutionnaires issus du petit peuple d'artisans, de commerçants et d'ouvriers qui ne portent pas de culottes de soie.

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Personnages importants

Maximilien de Robespierre (1758-1794) : avocat et homme politique français.

Georges Jacques Danton (1759-1794) : avocat au Conseil du Roi et homme politique français, il fut également ministre de la Justice.

Jean-Paul Marat (1743-1793) : médecin, physicien, journaliste et homme politique français.

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