Chine : ressources et environnements sous pression
Le plus important en quelques mots
Afin d'assurer sa croissance économique, la Chine a sacrifié son environnement. Premier pays en termes de rejets de CO2, la Chine doit aujourd'hui remettre en cause ses systèmes de production, tout en maintenant à flot la prospérité de son économie. L'alimentation est également au cœur des préoccupations, pour un pays qui compte un cinquième de la population mondiale.
L'exploitation industrielle des ressources
Un pays particulièrement bien doté
La Chine a l'avantage de disposer de nombreuses ressources, notamment dans ses sous-sols. Le gaz naturel et le pétrole peuvent être exploités dans de nombreux points du territoire. L'exploitation du charbon a en revanche conduit le pays à une pollution massive de l'air. Le Sud-Est du pays est riche en minerais.
L'eau est abondamment présente grâce à l'existence de nombreux fleuves. Cependant, l'assèchement des cours d'eau est fréquent, en raison d'une utilisation massive de cette ressource pour les besoins industriels.
Répartition des ressources fossiles sur le territoire chinois.
Un pays menacé par les activités humaines
La Chine est pourtant particulièrement exposée aux risques liés au changement global. La partie littorale de la Chine est menacée par la montée des eaux. La trajectoire de potentiels typhons peut également mettre à mal les villes de Hong Kong ou de Shanghai, entourées de zones inondables.
Exemple
Construites au niveau de la mer, les rues de Shanghai pourraient être inondées d'ici à 2050.
Des ressources exploitées à travers le monde
La Chine ne fait pas qu'exploiter les ressources dont elle dispose. À travers ses firmes multinationales, la Chine convoite aussi des gisements de pétrole au Groenland. En Afrique, 75% de la déforestation se fait pour combler la demande chinoise en bois.
Nourrir la population chinoise
Une agriculture contrainte
La diversité des climats chinois permet des cultures variées. Néanmoins, une grande partie du territoire n'est pas propice à l'agriculture. Les plateaux du Nord-Est du pays ne peuvent accueillir que des céréales à une récolte par an. Au sud-est, l'expansion des terres cultivables grâce à la déforestation permet de cultiver de façon intensive, jusqu'à l'épuisement des sols.
Une alimentation de plus en plus riche
La hausse des niveaux de vie implique une consommation accrue de biens alimentaires par les Chinois. La viande fait partie des aliments davantage consommés. Mais l'élevage pollue toujours davantage. À l'ouest du pays, l'élevage ne suffit pas à combler les besoins de la partie Est du pays. L'accélération de la production provoque parfois des scandales alimentaires.
Exemple
En 2008, le gouvernement chinois met en cause 22 compagnies laitières dans le scandale du lait de vache contenant de la mélamine toxique.
Des importations massives
La Chine est donc un importateur massif de denrées alimentaires, notamment de maïs et de soja. Cela s'accompagne également d'une activité agricole directe à l'étranger : la Chine loue des terres en Australie ou au Soudan pour assurer ses besoins alimentaires.
Une transition énergétique nécessaire
La Chine, pays innovant
Afin de réduire son empreinte carbone, et notamment face à la pression internationale, la Chine profite de sa croissance économique pour investir massivement dans les énergies renouvelables.
L'armée a été mandatée pour replanter des forêts qui avaient été détruites par la déforestation. L'industrie chinoise travaille par ailleurs sur le développement des voitures électriques. L'usage du charbon se réduit malgré tout de façon lente.
Des ressources renouvelables à utiliser
Bénéficiant de nombreux fleuves, la Chine dispose d'un atout dans le développement des énergies hydrauliques. Le barrage des Trois-Gorges est à ce titre le plus grand barrage du monde.
La Chine a aussi fait le choix de construire de nouvelles centrales nucléaires pour être moins dépendante des énergies fossiles. Le secteur éolien s'installe dans des régions peu peuplées et exposées au vent.
Exemple
La Chine produit aujourd'hui 24% de l'énergie éolienne dans le monde.