Systèmes productifs français, valorisation locale et mondialisation
Le plus important en quelques mots
Dans ce résumé, tu verras quelles sont les principales caractéristiques de la production en France, mais aussi quel est l'impact de la mondialisation sur la production française.
Les caractéristiques de la production en France
Les espaces productifs et leur évolution sont en lien avec l'évolution législative et administrative de la France. La France est un pays industriel, c'est-à-dire qui dépend et mise sur la production industrielle pour la prospérité de son économie.
La centralisation
Les espaces productifs ont été soumis à différentes dynamiques, dont certaines ont commencé avant la Révolution Française de 1789.
La première tendance en France est la centralisation. Il s'agit d'un mode de gérance étatique et administrative, dans lequel les décisions sont prises dans un même lieu, à savoir dans la capitale française : Paris. Ce pouvoir centralisé a eu des répercussions sur le mode de production français.
Exemple
Paris est le siège principal de l’industrie française, mais aussi des activités tertiaires, donc des services, de la vente et de la finance. Aussi, on produit une grande partie de l'agriculture française en région parisienne.
Regrouper les pouvoirs permet de garantir une certaine égalité de traitement au sein du peuple. Cependant, cette centralisation est lourde à assumer et il a fallu changer de modèle.
La géographie des espaces productifs
Dans les années 1960, la France s'est divisée en différents espaces spécialisés dans un secteur économique. Le secteur primaire est par exemple largement représenté dans le Grand Ouest, une terre agricole et d'élevage qui accueille de nombreuses activités agricoles.
Chaque année, la région du Grand Ouest génère plus de 13 milliards de chiffre d’affaires, mais aussi plus de 3 milliards d’investissements grâce à sa production laitière, entre autres. Elle emploie plus de 240 000 travailleurs. Cette région représente donc un atout économique majeur pour les habitants des régions voisines.
Le redéploiement
Dès les années 1960 aussi, on parle de redéploiement, c’est-à-dire un développement des activités dans les espaces les moins industrialisés. Les collectivités locales cherchent à rendre dynamiques leurs territoires, à créer des emplois, que ce soit dans les secteurs industriels ou tertiaires. Les littoraux, mais aussi les métropoles, s’affirment de plus en plus.
En parallèle, on observe ce qu'on appelle la tertiarisation, à savoir le développement du secteur tertiaire, donc des services, que ce soit en termes de chiffre d'affaires ou d'emplois, ce qui a pour conséquence de diminuer la part d'emplois agricoles ou industriels.
Exemple
Depuis 1978, 150 000 emplois sont créés chaque année dans les secteurs tertiaires, alors que 60 000 employés dans l'industrie perdent leur travail.
Cette tertiarisation s'observe principalement dans les métropoles, qui accueillent et attirent de nombreux investisseurs.
L'impact de la mondialisation
Comme tu l'as compris, les espaces productifs en France évoluent en fonction des époques. Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la mondialisation et donc à une concurrence mondiale. Cela a un impact évident sur notre façon de produire en France.
Des infrastructures en évolution
La mondialisation s’est traduite par une augmentation colossale des flux humains, mais aussi numériques et de marchandises. Cela a donc impacté les formes de commercialisation et a donné lieu à l'utilisation des conteneurs pour la production. Désormais, ils sont employés par 92% des développeurs mondiaux.
La France a dû et doit s’ouvrir aux marchés internationaux, en adaptant ses infrastructures. En réponse à la mondialisation, les aéroports, les gares, mais aussi les réseaux d’autoroutes se sont multipliés et permettent désormais des échanges transfrontaliers et transversaux.
Les littoraux permettent et facilitent cette ouverture, en accueillant de plus en plus de zones industrielles portuaires. Autant les marchandises que les touristes traversent ces grands axes.
La robotisation
Depuis les années 2020, la production industrielle mondiale s'automatise et se robotise de plus en plus. C'est ce qu'on appelle la production 4.0.
À l’échelle mondiale, plus de 1,7 million de robots participent déjà à la production et à l’enrichissement des pays. Ces robots se basent sur la collecte de données opérationnelles en temps réel pour assurer la productivité et le rendement.
Pour ce qui est de la France, elle est financièrement et technologiquement capable de faire face à la concurrence mondiale. Cependant, la France est en retard en comparaison des autres puissances mondiales. Elle doit rattraper le retard qu'elle a pour réellement espérer dominer les marchés industriels et économiques.
Exemple
Même si elle gagne des places sur le classement mondial, la France reste en retard, elle est à la 18ᵉ place pour la densité de robots dans les usines, bien derrière l’Allemagne.
Ce retard s'explique par une peur et réticence des entreprises à investir dans les infrastructures robotiques. En effet, le nombre commande de robots avait nettement baissé de 7% en France, entre 2010 et 2015.
Les atouts de la France face à la concurrence
La France est connue pour son savoir-faire et elle réunit les ingrédients nécessaires au renouvellement et à la compétitivité de son industrie : celle-ci est dynamique et de qualité.
En effet, la France est un grand exportateur, on la situe à la 6ᵉ place du classement des plus gros exportateurs, ce qui signifie que sa production et le savoir-faire français sont recherchés et achetés.
Exemple
On compte plus de 120 000 entreprises made-in-France qui vendent leurs marchandises au monde entier.
Comparativement à d’autres puissances européennes, le pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur, mais aussi dans les matières scientifiques est élevé en France.
Aussi, les infrastructures publiques sont bien développées, comme les réseaux de transports. Cela lui confère donc une place idéale pour échanger et participer aux réseaux de la mondialisation, que ce soit d'un point de vue touristique ou culturel.