Espaces touristiques et leurs évolutions

Le plus important en quelques mots

Un touriste est un individu qui quitte son lieu de vie habituel pour au moins une nuitée. Le tourisme peut répondre à des envies de loisirs, mais également à des besoins professionnels (le tourisme d’affaires). Si la pandémie de Covid-19 a mis un frein au tourisme, le développement de cette activité ne s’est pas arrêté. Dans des conditions plus ou moins respectueuses de l’environnement...

Le tourisme, un phénomène généralisé

Un tourisme en plein essor

Les villes concentrent la part la plus importante du tourisme. Les grandes capitales, notamment en Europe, en Amérique et en Asie centrale, attirent les visiteurs depuis longtemps.

Exemple

En 2019, l’Europe a accueilli 745 millions de touristes internationaux.

L'augmentation des niveaux de vie et la baisse des coûts de transport (l’avion est plus accessible qu’il y a 50 ans), expliquent une généralisation du tourisme à travers le monde. Les voyages lointains ne s'adressent plus forcément à une classe sociale privilégiée.

Des opportunités économiques

Le tourisme représentait 10% de la richesse mondiale (PIB), en 2019. Certains territoires se structurent spécifiquement autour du tourisme, en concentrant de nombreux emplois. Cela pose néanmoins la question de la dépendance aux touristes étrangers. Sur le plan économique, le modèle est dangereux.

Exemple

Avec 1,4 millions de touristes accueillis en 2019, un quart du PIB de l'Île Maurice provient de cette activité.

Un tourisme aménagé

Des aménagements ex nihilo

Le tourisme a conduit à construire des aménagements dans des endroits où il n’y avait rien. C’est le cas des stations de ski. Le terme de station intégrée désigne d’ailleurs une ville construite spécifiquement autour du tourisme de montagne ou du tourisme balnéaire.

Les parcs d’attraction sont également des espaces touristiques construits à l’écart des bassins de population, dans des espaces autrefois déserts.

Exemple

Disneyland Paris s’est installé à Marne-la-Vallée, proche de Paris mais dans un espace totalement dépourvu d’aménagements. C’est le parc lui-même qui a contribué au développement du territoire.

Des aménagements en question

Vouloir accueillir de plus en plus de touristes a le risque de construire des infrastructures qui ne répondent pas aux besoins des habitants, mais qui contribuent à un tourisme de masse.

Exemple

A Venise, les aménagements, notamment pour les croisières, ont contribué à un tourisme massif qui n'offre plus aux habitants une qualité de vie acceptable.

Les installations touristiques comme les golfs, certains centres commerciaux ou des complexes hôteliers massifs, consomment eau et énergie sans retenue.

Exemple

La ville de Dubaï séduit pour son tourisme « moderne », entre centres commerciaux et grands buildings. C’est pourtant une ville qui ne dispose comme ressource hydrique que le traitement de l’eau de la mer d’Oman.

Vers un nouveau tourisme

Valorisation et protection des espaces

Pour mieux répondre aux enjeux du développement durable, certains sites touristiques limitent leur accessibilité, quitte à instaurer des quotas pour éviter une surpopulation.

Dans les espaces naturels, les parcs naturels (régionaux ou nationaux) instaurent des règlements sur la fréquentation et surtout sur les aménagements.

Ecotourisme

La notion d’écotourisme désigne les activités touristiques concentrées sur la découverte de la nature, et les activités « douces » qui ne nécessitent pas forcément d’aménagements. L’écotourisme s’accompagne d’une sensibilisation et d’une éducation des touristes aux enjeux environnementaux.

Exemple

L’Islande, pays très tourné vers les énergies renouvelables et le développement durable, limite au maximum ses aménagements touristiques. Cela ne l’empêche pas d’accueillir des milliers de touristes, pour une visite plus authentique.