Ressources majeures sous pression : gestion, tension et interdépendance
Le plus important en quelques mots
L'eau, comme les ressources énergétiques, font l'objet d'une demande accrue. Mais celles-ci sont inégalement réparties dans le monde. La question des ressources sous pression montre du doigt l'interdépendance des habitants de notre planète.
Des ressources en forte demande
Une consommation en augmentation
Avec l'augmentation de la population mais aussi l'amélioration des niveaux de vie, la consommation d'eau et d'énergie est en plein boom. Les progrès technologiques et l'utilisation des appareils électroniques expliquent en partie l'augmentation des besoins.
Exemple :
Un téléphone consomme des ressources pendant sa conception et continue de consommer de l'énergie entre les mains de l'utilisateur.
L'eau subit la même pression, avec un effet exponentiel. Consommer plus et produire plus, c'est aussi utiliser davantage d'eau dans l'industrie, ainsi que pour la production alimentaire. L'agriculture représente en effet 70% de la consommation mondiale d'eau.
Une consommation supérieure aux ressources disponibles
Des pays comme l'Inde, la Chine, les Etats-Unis ou plusieurs pays d'Europe consomment aujourd'hui plus de ressources qu'ils n'en disposent. Deux phénomènes sont à l'oeuvre :
L'épuisement progressif des ressources : les Etats puisent dans leurs réserves
L'importation de ressources : un pays qui ne comble pas ses besoins en ressources énergétiques en achète dans d'autres pays.
Des pays pourtant très consommateurs comme la Russie ou l'Australie ne font pas partie de cette catégorie, car leurs ressources naturelles sont telles qu'elles peuvent couvrir les besoins des populations locales.
Une interdépendance forte sur les ressources
Produire en fonction de ses dotations
Les Etats qui disposent de ressources d'énergies fossiles sur leur territoire ont historiquement privilégié cette utilisation, souvent au détriment de l'environnement.
L'Europe, dépourvue en pétrole, est dépendante des importations de Russie ou du Moyen-Orient. En France, on s'est appuyé sur les compétences technologiques pour promouvoir l'énergie nucléaire, en construisant des centrales.
Une géopolitique de l'énergie
Avec des échanges massifs, notamment de pétrole et de gaz, les crises diplomatiques se transforment en crises de l'énergie. La plupart du temps, les compagnies d'extraction de ressources sont nationalisées, et aux ordres des Etats.
Exemple :
Dans le conflit ukrainien, la prise de partie des pays européens s'est répercutée par une cession des livraisons de gaz russe par le société Gazprom, principal exportateur de cette ressource.
Vers une guerre de l'eau ?
Les ressources hydriques montrent la nécessité d'un partage des ressources et d'une gestion collective. De nombreux fleuves traversent plusieurs Etats, voire même en constituent la frontière.
Pour des pays en stress hydrique, retenir un affluent d'un fleuve ou construire un canal de dérivation peut apporter une solution locale, mais priver le pays en aval de ses ressources.
Exemple :
L'un des principaux affluents du Nil se trouve en Ethiopie. Plus l'Ethiopie puisera ses ressources dans le fleuve en amont, moins l'Egypte en aura en aval.
Des transitions sous contrainte
Le nucléaire en question
Afin de renforcer son indépendance énergétique, la France a annoncé vouloir rouvrir des réacteurs nucléaires et en construire de nouveaux.
Le nucléaire présence l'avantage d'être une énergie "propre" (elle ne rejette pas de CO2) mais nécessite des installations pour l'enfouissement des déchets nucléaires.
La dangerosité de l'énergie nucléaire a conduit d'autres Etats à abandonner totalement cette énergie, mais ils peinent alors à couvrir leurs besoins.
Exemple :
L'Allemagne a abandonné l'énergie nucléaire, mais est revenue à une énergie fossile, le charbon, dont l'extraction rejette énormément de gaz à effet de serre.
La sobriété, l'une des solutions
Etre moins dépendant des ressources des autres, c'est aussi mieux gérer les siennes. Cela passe par une consommation plus réduite, autant pour l'énergie que pour l'eau.
La sobriété, qui insiste sur la réduction de la consommation en faisant notamment attention au gaspillage, peut être présentée comme une contrainte, mais elle est surtout une opportunité pour une gestion plus durable.
Des bonnes volontés rattrapées par des opportunités économiques
Des pays qui ont construit leur activité autour des hydrocarbures, rencontrent aujourd'hui des difficultés sociales et économiques pour faire évoluer leur modèle.
Exemple :
L'Australie s'est engagée à consommer localement plus d'énergies renouvelables, mais continue d'exporter massivement ses extractions fossiles à l'étranger.
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Apprenez avec les Bases
Apprenez les bases avec des unités théoriques et mettez en pratique ce que vous avez appris à l'aide d'ensembles d'exercices !
Durée:
Unité 1
Eau et énergie, des ressources précieuses
Unité 2
Énergie, eau : des ressources à ménager et à mieux utiliser
Test Avancé
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Optionnel
Unité 3
Ressources majeures sous pression : gestion, tension et interdépendance
Test final
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Questions fréquemment posées sur les crédits
Pourquoi la France produit de l'énergie nucléaire ?
La France espère devenir plus indépendante en produisant la plus grande part de son énergie elle-même dans ses centrales nucléaires.
Qu'est-ce qu'une guerre de l'eau ?
C'est un terme qui désigne les tensions géopolitiques entre pays qui partagent un même fleuve.
Pourquoi les pays sont-ils interdépendants en énergie ?
Car tous les pays ne parviennent pas à couvrir leurs besoins avec leurs ressources propres.