Prévenir les risques industriels et technologiques

Le plus important en quelques mots

Certaines de nos activités humaines manipulent des outils et des matières qui peuvent être dangereux. La production d'énergie ou le transport de marchandises sont assujettis à des risques. Le risque se définit par la perte de contrôle sur une activité, qui peut avoir des conséquences très importantes.

Des risques technologiques multiples

Définition du risque technologique

Un risque technologique est issu de l'activité humaine. Il peut s'agir d'un risque industriel, nucléaire, biologique, etc. Lorsqu'une activité, comme la production d'un matériau ou d'une énergie, échappe au contrôle humain, cela peut engendrer un accident ou une catastrophe.

Exemple

L'explosion d'une plateforme pétrolière fait rejeter dans la mer des substances très polluantes.

Des sources de risque multiples

La production d'énergie est source de risques : une centrale nucléaire peut exploser, un barrage peut céder.

Dans les laboratoires de recherche médicale, il y a un risque d'infection lorsque sont manipulés des microbes ou virus dans l'objectif de trouver des médicaments. Le risque porte bien sûr sur la "fuite" d'un virus à l'extérieur, mais surtout sur les chercheurs qui sont en première ligne. On parle de risque biologique.

Enfin, le transport de substances toxiques (gaz, produits inflammables) est également risqué puisqu'un accident de la circulation peut devenir très grave par la diffusion dans l'air ou dans la nature de ces substances.

Exemple

En mai 2022, la circulation est totalement coupée sur l'autoroute A7, au sud de Lyon, où un poids lourd s'est renversé sur le côté. Il transportait un solvant toxique, utilisé dans les laboratoires de chimie.

Des risques technologiques...et naturels

Par risques naturels, on entend les aléas qui ne sont pas dus à l'activité humaine : séismes, intempéries, activité volcanique... Le risque naturel peut également être une source du risque technologique.

Exemple

Le séisme et le tsunami qui touchent Fukushima en 2011 entraînent des dégâts dans la centrale nucléaire japonaise. L'aléa naturel devient une catastrophe technologique.

Les conséquences d'un accident technologique

Des conséquences sociales

Un accident industriel peut obliger des habitants à quitter leur logement. Autour des sites industriels, tout le monde n'a pas les moyens de se reloger facilement. Dans les cas très graves, comme une catastrophe nucléaire, l'Etat doit intervenir pour reloger des milliers de personnes qui doivent quitter les zones à risque.

Des conséquences sur la santé

La principale crainte du risque technologique porte sur la santé de ceux qui se retrouvent exposés au risque. A proximité des sites industriels, des habitants peuvent également se retrouver en première ligne en cas d'accident.

Exemple

A Rouen, en septembre 2019, l'usine Lubrizol part en fumée. Des produits très chimiques s'y trouvaient, l'air de la ville est vicié. Des associations de victimes dénoncent aujourd'hui des cancers prématurés, notamment chez les enfants.

Des conséquences sur la faune

Tout comme les humains, les animaux sont sensibles aux produits toxiques et à la pollution de l'air. Dans le cas d'accidents technologiques en mer, comme une marée noire (déversement de pétrole dans la mer), les espèces aquatiques sont les premières touchées.

Des conséquences à l'échelle mondiale

Le risque technologique n'est pas forcément localisé. Devant la puissance de nos sites industriels, un accident local peut avoir des conséquences mondiales. Les radiations d'un accident nucléaire peuvent toucher l'ensemble de la planète, car les particules nocives restent dans les airs et évoluent avec le vent.

1. Etendue des particules après 3 jours 2. Etendue des particules après 6 jours 3. Etendue des particules après 10 jours

Conséquences de la catastrophe nucléaire de Fukushima, 2011.
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Prévenir les risques

Des inégalités entre les pays

Les pays les plus riches sont logiquement ceux qui ont le plus de chances d'anticiper les risques, et ainsi de les éviter. 

Dans les usines européennes, n'importe quel salarié qui travaille avec des substances chimiques sera obligatoirement équipé de protections. 

Dans les pays en développement, l'activité massive de production de vêtements, de jouets, d'appareils électroniques, est elle aussi exposée à des substances toxiques, mais les travailleurs ne disposent pas toujours de la formation nécessaire pour prendre les précautions qui s'imposent.

Des mesures de sécurité renforcées

La meilleure prévention reste le contrôle et les normes sécuritaires qui s'imposent à tous les sites qui sont identifiés comme étant porteurs de risque. 

Exemple

Après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986), toutes les centrales nucléaires du monde ont vu leur sécurité renforcée.

En France, la norme "Seveso" classe les sites industriels en fonction de leur niveau de risque. A chaque niveau sont associées des normes à respecter.

Une prévention active autour des sites à risque

En France, les habitants de zones considérées comme "à risque" reçoivent des instructions et des recommandations à tenir en cas d'accident.

Autour des barrages, des alarmes doivent sonner l'évacuation des habitants dans des espaces en hauteur en cas de rupture de la centrale hydraulique. Autour des centrales nucléaires, des pastilles d'iode sont distribuées aux habitants qui doivent en prendre en cas d'alerte, pour prévenir d'éventuelles infections.

Dans les écoles, des exercices de confinement apprennent aux élèves la conduite à tenir en cas de catastrophe industrielle rejetant des produits toxiques dans l'air.