Les espaces de faible densité : atouts et conflits d'usage

Le plus important en quelques mots

Longtemps, les espaces de faible densité ont été relégués à un rôle de second plan dans l’aménagement du territoire français, du fait de leur enclavement. Cependant, ces espaces possèdent de nombreux atouts. Dans ce résumé, tu vas étudier les dynamiques et les atouts des espaces de faible densité en France.

Une dynamique démographique en plein renouveau

Les espaces de faible densité se définissent classiquement par des espaces qui comptent moins de 30 habitants au km². Le territoire français compte de nombreux espaces de faible densité, 18% de la population y vit.

Ces espaces qui s’étendent des Ardennes aux Pyrénées, en passant par le Massif central, sont plus connus sous le terme de “diagonale du vide” ou “diagonale des faibles densités”. Ils se caractérisent par un environnement rural, un enclavement géographique et une déprise démographique.

Les espaces de faible densité en France​

Après un exode rural massif, la population des campagnes augmente de nouveau depuis 1990. En effet, de nombreux retraités et des néoruraux s’installent dans ces espaces de faible densité à la recherche de calme et d’activités récréatives.

Exemple

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la population a doublé dans ces espaces en moins de 40 ans.

Des espaces aux atouts agricoles et touristiques

Les espaces de faible densité sont certes des espaces à fortes contraintes, car souvent très peu peuplés ou enclavés, mais possèdent de nombreux atouts.
En effet, l’agriculture assure toujours le dynamisme des grandes régions rurales grâce à leur productivisme et à l’industrie agroalimentaire.

Exemple

Les productions à haute valeur ajoutée de la Champagne (viticulture et industrie agroalimentaire) participent au développement économique de cet espace de faible densité.

Le tourisme, notamment saisonnier, joue un rôle crucial dans la vitalité de ces espaces car il est vecteur d’activité et d’emplois. Ces ressources agricoles et touristiques participent à un cadre de vie agréable recherché par les néoruraux.

Il est ainsi nécessaire de préserver ces espaces par la création de parcs nationaux et de parcs naturels régionaux (les PNR) qui désignent des territoires faisant l'objet de politiques particulières afin de protéger leur faune, leur flore et leur milieu naturel en général.

Exemple

Le parc régional naturel des Pyrénées Ariégeoises a ainsi permis la préservation de certaines espèces rares et d’un paysage montagnard sauvage. Ce parc attire ainsi les randonneurs à la recherche d’espaces préservés.

De nouveaux conflits d’usages dans les espaces de faible densité

Les espaces de faible densité deviennent donc de plus en plus attractifs et cristallisent des conflits d’usage, c’est-à-dire des désaccords sur l’usage de ces espaces.

Ainsi, les associations de défense de la nature critiquent le tourisme de masse qui nuit aux espaces naturels. Les professionnels du tourisme dénoncent les entraves faites à une activité économique essentielle pour leur région.

D’autres conflits d’usage peuvent émerger notamment entre néoruraux et agriculteurs sur la question des nuisances liées à l’agriculture.

Exemple

Dans l’Oise, un agriculteur a été condamné à 120 000 euros de dommages et intérêts pour le bruit et l’odeur de ses vaches. Ses voisins, néoruraux avaient porté l’affaire en justice.

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