Phrase complexe : juxtaposition, coordination et subordination
Le plus important en quelques mots
Une phrase simple est une phrase qui n’a qu’un seul verbe conjugué alors que la phrase complexe a plusieurs verbes conjugués. Elle est donc composée de plusieurs phrases qui peuvent être reliées par les procédés de la juxtaposition, de la coordination et de la subordination.
Info 1 : Juxtaposition
Une phrase est juxtaposée quand elle est écrite à côté d’une autre phrase et séparée d’elle par un signe de ponctuation, comme une virgule, un point-virgule ou deux points. La phrase juxtaposée entretient un rapport de sens, même s’il n’est pas exprimé. Le lien entre les phrases est donc implicite.
Exemple :
Les étoiles étaient visibles dans le ciel, je me sentais heureux.
Info 2 : Coordination
Une phrase est cordonnée quand elle est reliée à une autre phrase par une conjonction de coordination. Les conjonctions de coordination sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car. La coordination permet d’exprimer de manière explicite les liens qui existent entre les phrases.
Note : Si tu veux en savoir plus sur les conjonctions, consulte le résumé sur ce sujet.
Exemple :
Je me sentais heureux car les étoiles étaient visibles dans le ciel.
Info 3 : Subordination
Une phrase est subordonnée quand elle dépend d’une autre phrase et qu’elle remplit une fonction grammaticale. La proposition subordonnée complète la proposition principale. La proposition subordonnée n’a donc aucun sens sans la proposition principale.
Exemple :
Je me sentais heureux parce que les étoiles étaient visibles dans le ciel.
Il existe 5 sous-groupes pour la phrase subordonnée, elles te sont présentées ci-dessous :
la phrase subordonnée relative
La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif qui a une fonction grammaticale dans la phrase subordonnée. Elle complète, le plus souvent, un nom ou un pronom. Sa fonction grammaticale peut être un complément de nom, un COD, un COI, un sujet ou un CC de lieu.
Les propositions subordonnées relatives sont introduites par les pronoms relatifs : qui, que, quoi, dont, où, lequel, laquelle, desquels/desquelles, auxquels/auxquelles, duquel, de laquelle, etc.
Exemple :
Le monsieur qui lit le journal, est assis sur le banc. -> sujet (qui est-ce qui lit ? réponse : qui, qui fait référence à « Le monsieur ».
Le garçon que je ramène s’appelle Marco. -> COD (je ramène qui ? réponse : que, qui complète « Le garçon ».
Le livre auquel je pense a changé l’opinion des lecteurs. -> COI (je pense à quoi ? réponse : auquel qui fait référence à « Le livre ».
Astuce 1 : Pour trouver la fonction du pronom relatif, il faut que tu regardes le mot auquel se rapporte le pronom relatif et qu’ensuite tu poses les questions adéquates : pour le sujet = qui est-ce qui ? pour le COD = qui/quoi ? pour le COI = de qui/de quoi ? à qui ? à quoi ? pour le CC = où ?
Astuce 2 : Tu peux également créer deux phrases simples pour trouver la fonction du pronom relatif.
Exemple :
Le monsieur qui lit le journal, est assis sur le banc. -> Le monsieur lit le journal. Il est assis sur le banc. -> qui est-ce qui lit ? réponse : Le monsieur.
la phrase subordonnée conjonctive
La phrase subordonnée conjonctive est introduite par les conjonctions de subordination (que, lorsque, puisque, quoique, comme, si et quand) ou par une locution conjonctive (parce que, bien que…).. Elle complète le plus souvent un verbe donc elle remplit la fonction de complément de verbe.
Exemple :
Marius voit que Désiré porte ses nouvelles chaussures.
la phrase subordonnée infinitive
La phrase subordonnée infinitive s’organise autour d’un verbe à l’infinitif qui possède un sujet propre. Souvent, elle complète un verbe de perception et remplit la fonction de complément de verbe.
Exemple :
Marius voit Désiré porter ses nouvelles chaussures.
la phrase subordonnée interrogative indirecte
La phrase subordonnée interrogative indirecte est introduite par un mot interrogatif (« quand », « où », « pourquoi », « quel », etc.) ou par « si ». Elle complète un verbe exprimant une demande d’information (« demander ») ou une valeur négative (« ignorer » ou « ne pas savoir ») et remplit donc la fonction de complément de verbe.
Exemple :
Marius se demande si Désiré va mettre ses nouvelles chaussures pour l’école.
La phrase subordonnée participiale
La phrase subordonnée participiale s’organise autour d’un verbe au participe présent ou au participe passé qui possède un sujet propre qui ne se rapporte à aucun autre verbe. Il n’y a donc pas de mot subordonnant qui introduit la phrase. Elle occupe la fonction de complément circonstanciel de temps, de cause, de condition ou d’opposition.
Exemple :
Le train étant complet, nous attendons le prochain.
Sa tâche terminée, elle partit.