Proposition subordonnée conjonctive
Le plus important en quelques mots
Tu as déjà appris ce qu’est une proposition subordonnée relative, mais il existe également les propositions subordonnées conjonctives. Tu verras également dans ce résumé comment utiliser les bons temps dans ce genre de phrases.
Rappel : Une phrase subordonnée se constitue avec une proposition principale et une proposition subordonnée.
Info 1 : Proposition subordonnée conjonctive complétive
La proposition subordonnée conjonctive complétive dépend d’une proposition principale et est introduite par les conjonctions de subordination « que », « ce que ». Elle complète le plus souvent un verbe donc elle remplit la fonction de complément d’objet direct.
Exemple :
Marius voit que Désiré porte ses nouvelles chaussures.
Il existe d’autres propositions subordonnées conjonctives complétives :
La proposition subordonnée complétive infinitive
La proposition subordonnée complétive infinitive s’organise autour d’un verbe à l’infinitif qui possède un sujet propre. Souvent, elle complète un verbe de perception et remplit la fonction de complément d’objet.
Exemple :
Marius voit Désiré porter ses nouvelles chaussures.
La proposition subordonnée complétive interrogative
La proposition subordonnée complétive interrogative est introduite par un mot interrogatif (« quand », « où », « pourquoi », « quel », etc.) ou par « si ». Elle complète un verbe exprimant une demande d’information (« demander ») ou une valeur négative (« ignorer » ou « ne pas savoir ») et remplit donc la fonction de complément d’objet.
Exemple :
Marius se demande si Désiré va mettre ses nouvelles chaussures pour l’école.
Info 2 : Proposition subordonnée conjonctive circonstancielle
La proposition subordonnée conjonctive circonstancielle dépend, elle aussi, d’une proposition principale et est introduite par une conjonction de subordination ou une locution conjonctive.
Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles peuvent exprimer le temps, la cause, la conséquence, la condition, le but, ou la concession.
Complément de temps
Exemple :
Quand l’école sera terminée, nous irons nous baigner dans le lac.
Autres conjonctions de temps : « lorsque », « comme », « dès que », « tandis que », « après que », et « avant que ».
Attention : La conjonction « avant que » se construit avec le subjonctif !
Complément de cause
Exemple :
Nous allons nous baigner parce qu’il fait chaud.
Autres conjonctions de cause : « comme », « puisque », « étant donné que ».
Complément de conséquence
Exemple :
Nous avons tant de devoirs que nous ne pouvons pas sortir.
Autres conjonctions de conséquence : « tel…que », « si…que », « si bien que », « de sorte que ».
Complément de condition
Exemple :
Si le professeur nous laissait partir plus tôt, nous pourrions encore attraper le bus.
Autres conjonctions de condition : « au cas où », « afin que ».
Complément de but
Exemple :
Nous finissons rapidement nos devoirs pour que nous puissions nous baigner dans le lac plus tard.
Complément de concession
Exemple :
Je fais mes devoirs même si je n’en ai pas envie.
Autre conjonction de condition : « bien que »
Info 3 : Concordance des temps
Afin d’écrire correctement les propositions subordonnées, il faut que tu suives quelques règles concernant la concordance des temps.
Le verbe de la proposition subordonnée sert à exprimer :
- L’antériorité, c’est-à-dire une action antérieure.
Lorsque la proposition principale a un temps simple et que tu souhaites exprimer une antériorité, il faut que tu utilises le temps composé qui correspond.
Exemple :
Elle me dit qu’elle les a déjà lus.
-> principale au présent donc subordonné au passé composé.
Elle disait qu’elle les avait déjà lus.
-> principale à l’imparfait donc subordonnée au plus-que-parfait.
2.
La simultanéité, c’est-à-dire une action simultanée.
Pour exprimer la simultanéité, le temps de la proposition principale et celui de la subordonnée est le même.
Exemple :
Je sentais que quelque chose n’allait pas.
Je sens que quelque chose ne va pas.
3. La postériorité, c’est-à-dire une action postérieure au verbe de la proposition principale.
Pour exprimer la postériorité, il faut que, dans la subordonnée, tu utilises un temps postérieur à celui de la proposition principale.
Exemple :
Je sais que tu réussiras. -> principale au présent donc subordonnée au futur.
Je savais que tu réussirais. -> principale à l’imparfait donc subordonnée au conditionnel.