Modèles de communication orale
Le plus important en quelques mots
Est-ce que tu t'es déjà demandé comment les gens réussissent à communiquer avec succès entre eux ? Des linguistes, comme Friedmann Schulz von Thun et Paul Watzlawick, se sont également penchés sur cette question. Voici les théories et les modèles qu'ils ont élaborés pour expliquer la manière dont les êtres humains communiquent entre eux
Information 1 : Le modèle de Schulz von Thun
Friedmann Schulz von Thun est un psychologue allemand qui a créé en 1981 le modèle de communication carré. Ce modèle est aussi connu sous d’autres noms, comme « concept des quatre oreilles » ou « le modèle à quatre côtés ».
Comme le nom de ce modèle l'indique, la communication se fait sur quatre niveaux. Ces quatre niveaux sont les suivants :
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Le niveau factuel : À ce niveau, il s'agit du contenu de ce qui est communiqué. Il s'agit de données et de faits. À ce niveau, un message peut être…
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vrai ou non (on peut dire la vérité ou pas)
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pertinent ou pas (le message peut être important ou non pour le sujet en cours)
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suffisant ou pas (les informations fournies peuvent être suffisantes pour le sujet à traiter ou laisser certaines questions en suspens)
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L’auto-révélation : Quand on communique quelque chose, on révèle toujours quelque chose sur soi-même. Que ce soit ses propres sentiments, ses valeurs, ses besoins ou ses particularités. Une telle révélation de soi peut être explicitement contenue dans la communication, mais elle peut aussi être implicite.
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La relation : Par un message, un émetteur indique également sa position par rapport au destinataire du message. Cela peut être communiqué par certaines formulations, gestes, ton de voix ou mimiques, et peut être explicite ou implicite. Le récepteur se sent valorisé ou rejeté, méprisé ou respecté, estimé ou humilié par les informations qui arrivent sur l'oreille relationnelle.
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L’appel : Dans cet aspect de la communication, il s'agit de ce que l'on veut atteindre avec le message. Chaque message exprime également des instructions d'action, des souhaits ou des conseils. Le destinataire se demande alors, à l'oreille de l'appel, ce qu'il doit faire, penser ou ressentir maintenant.
Pour Schulz von Thun, une communication sans faille est le cas idéal. Ce qui est normal, c'est de communiquer de manière insuffisante ou de mal comprendre quelque chose et d'aboutir à des malentendus.
Information 2 : Le modèle de Watzlawick
« On ne peut pas ne pas communiquer ». Tu as peut-être déjà entendu cette célèbre phrase de Watzlawick. Il s'agit du premier axiome de sa théorie. Dans ce qui suit, nous te présentons les cinq axiomes.
1.
On ne peut pas ne pas communiquer : Cela signifie que dans chaque situation, on communique d'une manière ou d'une autre. Car on ne communique pas seulement par ce que l'on dit, mais aussi par son comportement. Et même si on ne dit ou ne fait rien, on communique quelque chose.
2.
Toute communication englobe deux aspects : le contenu et la relation : Dans une communication, les aspects du contenu et de la relation sont toujours liés et s'influencent mutuellement. Cela devient particulièrement évident lorsque les participants à la conversation ne s'apprécient pas. Dans ce cas, le message risque d'être rejeté, déformé ou ignoré.
3.
La communication est toujours cause et effet : Une communication déclenche une réaction chez l'autre, qui déclenche à son tour une réaction chez la première personne. La communication n'a donc pas de point de départ, mais se déroule de manière circulaire.
4.
La communication humaine utilise deux modes de communication : digital et analogique : Attention, chez Watzlawick, les termes digital et analogique n'ont rien à voir avec le papier ou un téléphone portable ! Numérique signifie plutôt qu'une déclaration ne laisse aucune place à l'interprétation. On communique verbalement. Analogique, en revanche, signifie que la communication laisse une marge d'interprétation, car on communique par la mimique et le geste.
5.
La communication est soit symétrique, soit complémentaire : Dans une communication symétrique, les deux interlocuteurs sont sur un pied d'égalité. C'est le cas, par exemple, lorsque deux amis se parlent. Dans une communication complémentaire, les différences sont au premier plan. Un interlocuteur est supérieur à l'autre parce qu'il est plus âgé, a un niveau d'éducation plus élevé ou autre.